Si nous sommes encore loin des montants américains records, les tours de table dépassant la dizaine de millions d’euros ne sont plus des exceptions dans l’Hexagone, surtout pour les entreprises qui misent sur la transformation numérique.

En février, les entreprises de la tech françaises ont levés près de 140 M€, avec trois belles opérations : 18,5 M€ pour Qwant, 15 M€ pour TravelCar et 11 M€ pour Famoco. Et la dynamique semble se poursuivre, puisque, début mars, deux levées de même envergure ont déjà eu lieu, 10 M€ pour Intercloud et 11 M€ pour le spécialiste de l’expérience produit Akeneo.

On attend la confirmation du tour de table de 50 M€ annoncé par Yann Hascoet, le fondateur de Chauffeur Privé et attendu dans les prochaines semaines. La tendance positive constatée depuis plus d’un an se confirme donc : les entreprises avec de beaux projets et de vrais modèles économiques trouvent à se financer auprès des investisseurs privés et institutionnels.

Quel avenir dans quel cadre ?

Et ce n’est pas l’argent qui manque. Le groupe Crédit Agricole vient en effet d’annoncer la mobilisation de 100 M€ pour accompagner les jeunes entreprises innovantes, une enveloppe qui pourra atteindre 200 M€ à l’horizon 2020.

Un choix stratégique justifié par Bertrand Corbeau, directeur général adjoint de Crédit Agricole S.A. chargé du Pôle Développement, Client et Innovation : « En accompagnant la croissance des start-up, le Crédit Agricole favorise le développement d’un écosystème d’innovation ayant un impact positif en termes de dynamisme et d’emploi sur tous les territoires, mais aussi accélérer sa transformation digitale en investissant dans des start-up déployant des solutions et des applications dans le domaine de la bancassurance. »

Reste qu’en cette année électorale, le résultat des urnes aura une influence déterminante sur la bonne santé de l’écosystème du financement privé de l’économie, notamment au travers du cadre fiscal. Un enjeu majeur.