L’hémorragie de l’entreprise, sans direction opérationnelle très visible et musclée, se poursuit.
En oubliant que toute entreprise est basée en premier lieu sur la satisfaction et le courant d’affaires apportés par ses clients, qui, en l’absence d’une action de sécurisation crédible et urgente, sont en train de se détourner d’ATOS. Puis sur la réussite, le savoir-faire et le leadership de ses dirigeants… Où, à la valse des patrons, se rajoute désormais une vague de départs de cadres clés.
Tout cela en l’absence d’un patron charismatique, orienté clients et qui poursuit en priorité un projet industriel par rapport à un rafistolage financier. Et qui arrive à remotiver le personnel, par un discours convaincant « qu’on finira par s’en sortir », voire par une ouverture générale du capital aux salariés.
Pourquoi pas de suspension du cours de l’action… et une intervention musclée de l’État, même au travers d’une nationalisation temporaire ? Pourquoi pas une cession de l’activité aux États-Unis et une focalisation exclusive sur l’Europe… en manque de champions informatiques ? Pourquoi pas le maintien de l’intégralité d’un groupe ATOS, avec des filiales/sous-activités plus nombreuses qu’une découpe en deux, et des partenariats multiples ?
Hélas, sans clients et dépourvu d’une partie des meilleurs talents, il ne restera, comme dans le cas d’Alcatel, que le regret d’un énorme gâchis. De toutes les manières, l’argent est perdu… ne perdons pas l’entreprise en plus !
Axel Rückert
Ancien dirigeant spécialisé dans le redressement d’entreprises et auteur du livre « Sauve qui peut » (Kindle Publishing 2024)
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