En 2024, le marché immobilier sera à un tournant. Les taux d’intérêt, qui ont longtemps été maintenus à des niveaux historiquement bas, commencent à montrer des signes de hausse. Cette tendance va rendre l’accès à la propriété plus difficile pour de nombreux acheteurs, en particulier les primo-accédants. De leur côté, les banques adoptent désormais une approche plus prudente dans l’octroi de crédits immobiliers, ce qui va freiner la demande.
Immobilier en 2024 : une bulle prête à éclater ?
La flambée des prix de l’immobilier au cours des dernières années a mis en lumière un décalage croissant entre les prix et la réalité économique des ménages. Dans de nombreuses régions, les prix des maisons ont atteint des sommets, rendant l’accession à la propriété un rêve lointain pour de nombreux acquéreurs potentiels. Les investisseurs qui avaient misé sur une appréciation continue des valeurs immobilières pourraient se retrouver dans une position délicate si la bulle immobilière venait à éclater.
A LIRE AUSSI : Il faut réduire les impôts sur le capital immobilier
Sans oublier que la crise sanitaire a engendré une crise économique dont les effets sont encore présents. Les pertes d’emplois et la précarité pourraient dissuader les acheteurs potentiels avec pour conséquence un ralentissement de l’activité immobilière. Les mesures de soutien gouvernementales qui ont aidé à maintenir une certaine stabilité sur le marché immobilier durant la pandémie pourraient, quant à elles, prendre fin, ce qui ne manquerait pas d’ajouter une pression supplémentaire sur le secteur…
Les signes avant-coureurs d’une correction du marché sont palpables
Les chiffres du marché reflètent également une tendance à la baisse. Les ventes de maisons neuves et anciennes ont montré un ralentissement dans certains secteurs, et le stock de logements disponibles commence à augmenter, signe d’un marché moins dynamique. Certains experts anticipent une baisse des rendements locatifs. Le risque ? Décourager les investissements dans l’immobilier locatif.
Dans ce contexte, la question de la résilience du marché immobilier en 2024 se pose avec acuité. Les politiques gouvernementales en matière de logement, l’évolution des taux d’intérêt et la santé économique globale seront des facteurs déterminants dans la trajectoire future du marché. Si certaines régions peuvent encore connaître une croissance, les signes avant-coureurs d’un ralentissement, voire d’une correction du marché immobilier, sont palpables.
Les perspectives pour le marché immobilier en 2024 en France semblent indiquer une tendance à la baisse, exacerbée par plusieurs facteurs :
Baisse des prix
- La tendance à la baisse des prix de l’immobilier devrait non seulement se poursuivre mais aussi s’accélérer en 2024, avec une baisse moyenne estimée à 4%.
Volume des transactions
- Le volume des transactions immobilières est attendu en baisse (environ 800 000 ventes d’ici à septembre 2024).
- Un recul de 10% des transactions est également anticipé pour 2024.
Conditions de financement
- L’intensification des exigences relatives aux conditions de financement est un facteur clé qui va influencer le marché.
- Une certaine amélioration pourrait être apportée par la reconstitution des marges bancaires, ce qui assouplirait les conditions d’octroi des crédits.
Marché locatif
- Le marché locatif connaît une tension due au durcissement des conditions de financement.
Demande limitée
- La demande pourrait rester contrainte et principalement limitée aux secundo-accédants, ce qui signifie que ceux qui achètent leur deuxième maison ou plus sont plus susceptibles d’être actifs sur le marché, alors que les primo-accédants pourraient avoir des difficultés à entrer sur le marché.
Offre de biens immobiliers
- En raison de la demande limitée, le volume de biens proposés à la vente pourrait continuer d’augmenter.
Ces éléments pointent clairement vers un ralentissement du marché immobilier en 2024. Cette situation pourrait être influencée par les conditions de financement plus strictes, une baisse continue des prix de l’immobilier et une diminution du volume des transactions.
L’année 2024 pourrait donc bien être un tournant pour le secteur immobilier. Selon de nombreux experts, les acteurs du marché vont faire preuve de prudence et les acheteurs potentiels évalueront soigneusement leur position avant de s’engager dans l’acquisition d’un bien immobilier.
Les commentaires sont fermés.