Après 165 ans d’existence, le Groupe Louis Dreyfus Armateurs change d’orientation et mise sur les navires de service et sur l’éolien, après s’être séparé en août dernier de treize navires vraquiers.
Depuis quelques maintenant, le groupe se diversifie, notamment dans la pose et la maintenance de câbles sous-marins, ainsi que dans les champs éoliens type offshore.
L’entreprise mise sur les câbles et énergies renouvelables, et possède un gros contrat avec Airbus, pour le transport de pièces d’avions. Airbus impose à ses fournisseurs de réduire les émissions de CO2 de 40% de leur flotte de bateaux, et Louis-Dreyfus Armateurs va relever ce défi, en construisant des voiles sur ses navires. De cette façon, le groupe assure pouvoir répondre à l’appel d’offres d’Airbus qui ne devrait pas tarder.
L’éolien devient un élément essentiel dans le développement de l’entreprise. Après les succès de l’éolien à Saint-Nazaire en Loire-Atlantique, l’armateur français vient de signer un contrat pour l’installation et la maintenance des câbles éoliens d’un parc éolien en mer, entre l’île d’Yeu et Noirmoutier, qui devrait entrer en service dès 2025. Le budget global de la pose des câbles de 225 000 volts est estimé à plus de deux milliards d’euros (le projet total sera constitué de 62 éoliennes avec 8 mégawatts de puissance, capable de générer 1 900 gigawattheures par an (une puissance capable d’absorber la consommation électrique de 800 000 personnes sur l’année).
Le président du Groupe, Edouard Louis-Dreyfus justifie ce changement de cap par l’absence dans son parc de navires de bateaux de vrac, de grandes tailles et ne pouvant rivaliser avec une concurrence très rude. L’éolien devient un marché florissant et très porteur, Le président de la république, Emmanuel Macron a indiqué dernièrement, la nécessité « d’aller deux fois plus vite » dans l’installation de parcs éoliens offshore et vise une cinquantaine de parc d’ici 2050, l’avenir du groupe est déjà tout tracé !
L’entreprise familiale dispose toutefois d’encore d’une flotte de 70 navires et emploie plus de 2 500 salariés pour un chiffre d’affaires dépassant les 400 millions en 2021.