Petit-fils du peintre russe Nicolas de Staël von Holstein, Lucas de Staël von Holstein a grandi en Provence entre le château familial et les champs de vignes. Il est aujourd’hui à la tête d’une société internationale qui vend des lunettes haut de gamme à travers le monde.
Bien que tenté par les arts, Lucas de Staël opte pour le design industriel (diplômé de l’ENSCI). Mais ce n’est qu’après un stage chez le lunetier IDC et un parcours professionnel chez Cébé puis Face à Face en qualité de designer que le jeune homme opte pour la lunetterie… qu’il revisite avec talent entre design industriel, recherche expérimentale et méthodes artisanales pour «repenser les moyens de production des lunettes encore aujourd’hui complexes à fabriquer».
Matières nobles et savoir-faire
Sa marque éponyme, lancée il y a 5 ans à Paris, se caractérise par des formes, des matières et des couleurs innovantes. En fabriquant chaque pièce à la main, le créateur connaît des débuts dans sa salle de bain. Il promet néanmoins des collections «haut de gamme à la limite des métiers d’arts» qui mêlent matières nobles (cuir, pierre, bois, serpent, crocodile…) et savoir-faire.
80% du CA à l’international
Ses modèles, vendus entre 690 et 1.200 €, intéressent désormais les opticiens branchés du globe. Avec 320 points de vente dans le monde, la marque réalise 80% de son CA (1,3 M€) à l’international. «Nous vendons très bien en Suisse dans nos 5 points de vente, ainsi qu’en Allemagne, aux Pays-Bas, en Belgique», indique le fondateur.
Et avec une croissance de 22%, Lucas de Staël, 37 ans, compte ouvrir une boutique parisienne et optimiser son atelier de 500 m2 du quartier Stalingrad. «Nous tenons absolument à mettre en avant notre fabrication parisienne». Du made in Paris pour un design irréprochable.