Depuis maintenant plus de 100 ans, Paraboot défie le temps. La famille Richard gère la société depuis maintenant 4 générations, en conservant le savoir-faire depuis ses origines, une chaussure fabriquée en France et les rois de la chaussure cousue, à travers le monde.
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L’entreprise se nomme en réalité Richard-Pontvert, lorsque Rémy épouse Juliette Pontvert en 1910. En 1926, le nom Paraboot apparaît pour la première fois, le nom est un assemblage de « Para », un petit port d’Amazonie où il se procure le latex, et de « boot », une étrange chaussure que l’industriel a découverte lors d’un voyage aux États-Unis.
« Michael », modèle star de Paraboot
L’entreprise va se diversifier au fil du temps en élargissant sa gamme de chaussures, mais aussi de patins à glace et de chaussures de ski (sous la célèbre marque Galibier). Paraboot comptera jusqu’à 650 salariés dans les années 1970. Puis la crise va passer par là, et l’entreprise va frôler la faillite en 1983, avant de se relancer avec succès. C’est l’iconique modèle « Michael » qui va sauver l’entreprise de sa disparition, produit toujours commercialisé en 2023 et vendu aux quatre coins de la planète.
Les chaussures Paraboot font fureur à l’étranger.
En 1987, Paraboot ouvre ses premières boutiques à Paris, mais aussi à Nice et Lyon, et se développe très rapidement. C’est également le cas à l’étranger, avec une première boutique ouverte en Belgique dès 1994. Depuis, les deux usines de Fures et d’Izeaux sont fermées et remplacées par une entité plus grande, installée à Saint-Jean-de-Moirans, toujours dans le berceau historique de l’entreprise, l’Isère.
Les chaussures Paraboot sont devenues l’emblème de la chaussure made in France et font fureur à l’étranger. Paraboot est devenue au Japon la première marque de chaussures étrangères sur le marché. Avec une croissance de +30% en seulement quatre ans, l’entreprise a réalisé en 2022 un chiffre d’affaires de 24 millions d’euros, mais peine à dépasser ce plafond. En effet, son outil de production à Saint-Jean-de-Moirans, inauguré en 2017, de 11 000 m2 tourne déjà à plein régime, et les dirigeants cherchent une solution pour améliorer la productivité de ses 140 salariés.
Paraboot est également l’une des entreprises françaises qui a adopté avec succès la semaine de 4 jours de travail, ce qui a considérablement amélioré la productivité.
Angelina Hubner