Prononcée par le tribunal de commerce de Lyon, cette décision touche une entreprise touche une marque prestigieuse, fondée en 1930 et symbole de l’apogée de la lingerie française durant les années 60.
Crise post Covid
La crise sanitaire mondiale a eu des répercussions significatives, et Maison Lejaby n’a pas échappé à ses effets dévastateurs. Confrontée à une dette d’exploitation principalement accumulée pendant cette période, la direction de l’entreprise, menée par Thierry Le Guénic (également à la tête d’Habitat, placé en liquidation judiciaire), a choisi le redressement judiciaire comme bouée de sauvetage. L’entreprise veut transformer ce moment difficile en une opportunité de renouveau, avec des projets de montée en gamme, ainsi qu’une expansion internationale et une présence renforcée dans le secteur numérique.
Les emplois seront-ils préservés
Actuellement, Maison Lejaby préserve ses 55 employés, incluant son équipe de vente, et continue d’opérer dans ses deux boutiques emblématiques à Paris et à Lyon. Les représentants des salariés demeurent toutefois en alerte concernant le futur des emplois et des conditions de travail au sein de l’entreprise.
L’industrie de la lingerie de luxe française observe avec attention les déboires de Maison Lejaby dont l’histoire a été ponctuée de nombreuses difficultés, notamment lors de la campagne présidentielle de 2012 où elle était devenue un emblème du « made in France » en détresse. La marque a également été durement affectée par la guerre en Ukraine.
Alexandre Bodkine