En faisant interagir des jouets avec l’écran d’une tablette, pour ajouter le sensoriel à l’interactivité, la start-up bordelaise créée en 2012 dispense aux enfants le meilleur des deux mondes.
Marie Mérouze, 33 ans, ingénieur (7 ans chez ans Educlever à l’innovation et la création pédagogique), a été inspirée par le lancement du tout premier iPad en 2010, grâce auquel elle décèle «l’énorme potentiel de l’écran tactile». «Travaillant à l’époque dans le domaine des EdTech, j’étais confrontée aux limites de l’interaction écran/souris, relativement pauvre et guère instinctive, notamment pour les tout-petits».
La French Tech qui exporte
Avec Smart Numbers et Smart Letters, jouets connectés à des applications éducatives, l’objectif de la jeune femme est clair : que l’enfant garde le contact avec le monde «réel» à travers des jouets en bois au design attractif. Côté applications, spécialement conçues pour favoriser le calme et la concentration, elles permettent à l’enfant de s’initier aux notions de base (lire et compter), apprendre à coopérer avec les autres, gérer ses émotions, gagner en confiance en soi et développer sa créativité.
«Nous avons volontairement choisi de limiter couleurs, sons ou animations perturbantes qui brouillent l’apprentissage». Un concept qui séduit puisque la start-up, qui a déjà levé 500.000 € auprès de la family office du business angel Arnaud Vinciguerra et l’Allemand Hape, leader mondial du jouet en bois, pour 10% du capital, réalise 90% de son CA (qui reste confidentiel) à l’export : Europe, USA, Moyen-Orient, Australie, Asie.
«La French Tech qui exporte, c’est une réalité», se réjouit la jeune française qui a multiplié par 10 son volume de vente en 1 an. Pour 2017, Marbotic voit grand : conquérir l’Amérique latine et devenir la marque de référence dans le domaine des outils éducatifs.