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Martine Primat et sa famille, l’art de l’exil fiscal


Veuve depuis 2008 de Didier Primat, petit-fils du fondateur de la multinationale parapétrolière franco-américaine Schlumberger (43Mds€ de CA), Martine Primat, 68 ans, et ses huit enfants sont à la tête d’une fortune estimée à 2,2 milliards d'euros.

Veuve depuis 2008 de Didier Primat, petit-fils du fondateur de la multinationale parapétrolière franco-américaine Schlumberger (43Mds€ de CA), Martine Primat, 68 ans, et ses huit enfants sont à la tête d’une fortune estimée à 2,2 milliards d’euros.

Trente-quatrième fortune de France, l’héritière, installée en Suisse au début des années 80, est propriétaire, via Primwest holding, basée dans les Antilles néerlandaises, d’un vaste réseau de propriétés immobilières et hôtelières, notamment le Domaine des Étangs, un château 5 étoiles près d’Angoulême géré par sa fille Garance, et le Primland, un luxueux Resort situé aux États-Unis, posé entre ciel et terre sur des milliers d’hectares avec son propre observatoire astronomique.

Citée dans les Panama Papers

Particulièrement discrète, la sexagénaire a vu en début d’année son nom cité dans le scandale des Panama Papers. En effet, Martine Primat et ses enfants, qui détiennent toujours 2% du capital de Schlumberger, sont actionnaires depuis 2000 d’une galaxie de sociétés offshore basées aux îles Vierges britanniques, chacune détenue par un membre de la famille, et créées pour faire fructifier les fonds de l’héritage Schlumberger. Se refusant à toute déclaration, la famille Primat a cependant fait savoir que « ses investissements […] sont en tout point légaux et effectués en conformité avec les règles fiscales ». Sacrifiant ainsi au passage la moralité sur l’autel de la légalité.

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