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Melty, la start-up française qui affole le Net


Le jeune lyonnais Alexandre Malsch a eu le nez creux ! Son algorithme qui décèle les tendances lui a permis de créer un empire ! Aujourd'hui, Melty est le permier groupe media en ligne, plebiscité par les jeunes et présent dans 30 pays.

Entreprendre - Melty, la start-up française qui affole le Net

Le jeune lyonnais Alexandre Malsch a eu le nez creux ! Son algorithme qui décèle les tendances lui a permis de créer un empire ! Aujourd’hui, Melty est le permier groupe media en ligne, plebiscité par les jeunes et présent dans 30 pays.

Rêve réalisé ! À 30 ans, Alexandre Malsch est à la tête du groupe média en ligne leader sur les 18-30 ans, avec 14 sites en France et 14 à l’étranger, dans 30 pays.

Melty.fr réunit 7,4 millions de visites en mars 2015. Une réussite qui lui a permis de nouer de fructueux partenariats avec de grands groupes comme Metro et Lagardère, et d’attirer des investisseurs tels Marc Simoncini et Mathieu Pigasse.

Entreprendre, un sport de haut niveau

Génération Y oblige, Alexandre Malsch fait partie de ces entrepreneurs décomplexés qui assurent leurs rendez-vous d’affaires en basket et jouent toujours aux jeux vidéo entre deux dossiers. «Mon métier est très prenant, mais je le considère davantage comme une passion, comme un sport de haut niveau », affirme le cool businessman adepte de surf et de séries américaines.

Ils mettent au point leur propre technologie

Pour lui, tout commence à Lyon en 2000. Dans sa chambre d’adolescent, il imagine deux sites d’actualités pour les jeunes de son âge. Avec Planetados  et Actuados , il attrape le virus du Web et se dirige alors vers des études d’informatique. Sur les bancs d’Epitech (groupe Ionis), il rencontre Jérémy Nicolas, son associé. Ensemble, ils mettent au point une technologie unique, baptisée Shape, permettant d’identifier en temps réel les sujets d’actualité et les tendances dont  rensont friands les 18-30 ans. En 2005, toujours scolarisés, ils fondent leur entreprise, Eeple, qui deviendra Melty.

«Epitech nous a pas mal aidés, et nous a notamment donné de la visibilité auprès de  business angels. Lorsque l’on est étudiant, on n’a rien à perdre. Cela permet d’aller très vite, d’avancer droit devant », témoigne le jeune entrepreneur. En 2008, le trio, un troisième camarade, Jonathan Surpin, s’étant joint au duo, lance melty.fr, spécialisé sur les contenus à destination des 12-17 ans.

La même année, leur start-up, sélectionnée par Microsoft parmi «les plus prometteuses dans le Web et le logiciel », bénéficie du programme de soutien baptisé Bizpark. La machine est lancée… et ne s’arrêtera plus, malgré les obstacles, un quasi dépôt de bilan et un boss qui a bien failli claquer la porte.

Un développement soutenu

Dès 2009, ils remportent le prix d’argent de l’Innovation dans le cadre du Start-Up Challenge organisé par DDB Franc et trouvent leur premier investisseur, Bouygues Telecom Initiatives, qui prend au passage 25% du capital. «Nous avons levé nos premiers fonds grâce à un projet solide soutenu par une belle équipe », explique Alexandre Malsch.

Rapidement, melty.fr fait des petits : meltyStyle, meltyBuzz, meltyFood, meltyXtrem… Pour asseoir son déve loppement, la start-up réalise en 2012 une levée de fonds de 3,6 M€ auprès de Serena Capital et d’acteurs majeurs du Web, notamment Marc Simoncini (Meetic, Sensee), Frédéric Raillard et Farid Mokart (Fred&Farid) et Pierre Chappaz (Kelkoo, Wikio, Ebuzzing).

Moins d’un an plus tard, MeltyGroup joue presque dans la cour des grands, Lagardère lui confiant les sites june.fr et mcm.fr, et Banijay Fan2.fr (actualité des stars, du cinéma et des séries télévisées). La jeune PME en profite pour se réorganiser en 6 pôles distincts : melty-Media (édition de sites thématiques dédiés aux jeunes), meltyLab (développement technique et graphique des sites), meltyProd (production de programmes et de contenus vidéo), meltyAdvertising (accompagnement des annonceurs dans leurs besoins de communication auprès des jeunes), meltyMetrix (traitement quantitatif et qualitatif des données) et meltySocial (viralisation et story-telling  multicanal), toutes deux dédiées aux annonceurs.

Une vraie «galaxie»

«Avec 14 sites en France et 30 à travers le monde, c’est une expression que j’assume parfaitement ! », plaisante le jeune homme à capuche. «Notre coeur de métier est toujours le même : nous faisons du contenu qui intéresse nos lecteurs, sur les sujets qui les passionnent, et les diffusons partout où ils sont ».

Un business model qui marche

40% des revenus sont générés par la publicité sur les sites, les 60% restants provenant du « native advertising », articles et liens sponsorisés, créés pour les marques. Et si les annonceurs et groupes de médias sont prêts à investir sur Melty, c’est parce que les audiences crèvent le plafond. Grâce à l’algorithme Shape , les équipes éditoriales, 55 personnes en France, 250 à travers le monde, s’adaptent et même  anticipent la demande des internautes.

D’ailleurs, 1 jeune sur 3 dans l’Hexagone consulte les sites de la «galaxie» MeltyGroup chaque jour ! Fan2.fr est leader sur les 12-17 ans, tandis que melty.fr, mcm.fr, june.fr, virginradio. fr et neonmag.fr (récent partenariat avec Prisma) séduisent les 18-30 ans.

Qui dit mieux ? Diversification des sites et services, développement à l’international (Italie, Espagne, Allemagne, Brésil, Maroc, Mexique, République tchèque et Pologne), Melty est en passe de devenir un groupe média global qui compte. De quoi réjouir le jeune entrepreneur toujours aussi décontracté et plus que jamais motivé. Dernière nouveauté : la production de Web séries diffusées sur Snapchat. Où s’arrêteront- ils ? Vivendi et Lagardère leur font les yeux doux !

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