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Mettre l’humain au cœur de l’utilisation des bâtiments tertiaires : une nécessité ?


Alors que l’urgence climatique, comme la réglementation, incitent les concepteurs comme les propriétaires de bâtiments à usage tertiaire à davantage considérer les enjeux écologiques ; un aspect semble étonnamment absent : l’humain. Pourtant, la prise en compte des besoins des utilisateurs pourrait permettre à la fois de valoriser ces constructions...

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Alors que l’urgence climatique, comme la réglementation, incitent les concepteurs comme les propriétaires de bâtiments à usage tertiaire à davantage considérer les enjeux écologiques ; un aspect semble étonnamment absent : l’humain. Pourtant, la prise en compte des besoins des utilisateurs pourrait permettre à la fois de valoriser ces constructions d’un point de vue économique et d’éviter des paradoxes écologiques.

Le constat d’une évolution des usages

« Même si les bâtiments tertiaires neufs apportent de nombreuses garanties du point de vue des performances énergétiques, leur simple construction a un impact sur l’environnement dans son ensemble. Or, il existe en parallèle de nombreux immeubles de bureaux au fort potentiel, souvent situés dans des secteurs attractifs où manquent les terrains constructibles et qui pourraient faire l’objet de rénovations pour afficher des performances similaires » indique Pierre Vion, fondateur d’Axoé, cabinet d’ingénierie généraliste qui a placé la question environnementale au cœur de son approche.

Si l’actualité, et notamment le renchérissement de l’énergie, incite à de tels projets de rénovation, leur coût reste encore souvent un frein. Cependant, la prise en compte des besoins des utilisateurs de ces bâtiments rend ces projets pertinents, même sous le seul angle économique. Rendre les bâtiments existants plus attractifs en termes de QVT permet de les valoriser, autant à la location qu’à la revente. Par exemple, une surélévation, souvent possible sur les constructions tertiaires des années 60 et 70, apporte également des gains de surface non négligeables, ou offre la possibilité de réaliser des travaux d’amélioration des performances écologiques des bâtiments, par exemple à travers une meilleure isolation ou l’installation de protections solaires.

Faire des bâtiments des vecteurs de la qualité de vie en entreprise

La performance des salariés, point crucial pour le développement des entreprises, est étroitement liée à leur bien-être. Or, travailler dans un environnement inapproprié a un réel impact sur cette qualité de vie, et même sur la santé au travail. « Cette question de QVT est de plus en plus importante, et nous constatons une prise de conscience sur cet enjeu depuis 2020. La chaleur, le froid ; mais aussi les matériaux utilisés ont une vraie influence sur le sujet, comme le prouvent les travaux sur la biophilie. Il est important d’intégrer ces aspects lors d’un projet de rénovation comme de construction. La prise en compte de cette question devrait d’ailleurs, à mon sens, être intégrée dès la conception des bâtiments : si des façades vitrées peuvent être esthétiques, elles sont des aberrations en termes de confort ─ même si cette notion est parfois relative » confie Pierre Vion.

Pour ce faire, Axoé réalise des audits complets qui incluent cette dimension environnementale au sens écologique comme humain, en plus de l’expertise technique ; pour définir les travaux les plus adéquats à tous points de vue ─ qui ne sont pas nécessairement les plus évidents de prime abord.  « Il est assez classique d’opposer les architectes aux ingénieurs, mais au sein de ces derniers, les ingénieurs généralistes se confrontent régulièrement aux ingénieurs environnement. Axoé a voulu dépasser cette opposition pour apporter un regard et une expertise globale, car l’écologie ne se limite pas à la seule question de la décarbonation, aussi essentielle soit-elle » conclut Pierre Vion.

Plus d’infos : www.axoe.fr

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