Le marché des batteries électriques est en plein essor. Et Iten compte bien en profiter. Fondée en 2011, l’entreprise a investi 14 millions d’euros pour bâtir sa première usine qui accueillera 70 salariés. Situé à Dardilly (Rhône), ce site pilote, qui vient d’être inauguré, permet à Iten de franchir un cap décisif vers l’industrialisation. Des années de recherche et développement et des dizaines de brevets déposés auront été nécessaires pour aboutir à la production de micro-batteries solides et rechargeables. Pour réussir ce pari, la PME du Rhône a levé 80 millions d’euros en 2022 auprès de Bpifrance, SEB, EREN Groupe et Habert Dassault Finances.
100 000 batteries par jour
Récompensé par le « Best of Innovation Awards 2024 » au CES de Las Vegas, Iten est en pleine expansion. Et les perspectives sont là : la deeptech lyonnaise évolue sur un marché — les micro-piles solides — qui avoisinera les cinq milliards de batteries par an dès 2026. PDG d’Iten, Vincent Cobée (ancien DG de Citroën) peut donc être ambitieux : « Nous allons monter progressivement en charge pour atteindre sous 24 mois une capacité de production annuelle de plus de 30 millions de batteries, soit près de 100 000 batteries par jour. »
Une deuxième usine
Les caractéristiques des micro-batteries d’Iten, notamment leur densité de puissance, dont 4000 unités ont été vendues en 2023, doivent permettre à l’entreprise de conquérir le marché des objets connectés et des capteurs autonomes. Dans ce contexte, l’usine pilote de Dardilly n’est qu’une première étape. Iten se prépare déjà au lancement d’une deuxième usine à Chalon-sur-Saône, qui doit permettre à la deeptech tricolore de produire un milliard de batteries par an d’ici 2030.