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Mohamed Soualhi (Tacos Avenue) : « Le “french tacos” a énormément de potentiel »


L'entrepreneur grenoblois s’est lancé dans le secteur du tacos il y a plus de 10 ans. Alors que cette spécialité est en train de supplanter les autres formes de restauration rapide, le fondateur de Tacos Avenue (10 M€ de CA) revient sur les raisons de ce succès fulgurant.

L’entrepreneur grenoblois s’est lancé dans le secteur du tacos il y a plus de 10 ans. Alors que cette spécialité est en train de supplanter les autres formes de restauration rapide, le fondateur de Tacos Avenue (10 M€ de CA) revient sur les raisons de ce succès fulgurant.

Qu’est-ce qui vous a poussé à devenir entrepreneur à seulement 19 ans ?

Après mon Bac, les difficultés à trouver un emploi m’ont poussé vers l’entrepreneuriat. En 2007, j’ai lancé seul, à Grenoble, mon tout premier restaurant, que j’ai revendu un an plus tard. Le concept était déjà le même qu’aujourd’hui, seuls la carte et le nom ont évolué (anciennement Tacos King, NDLR). J’ai ouvert un nouveau restaurant fin 2008 à Montpellier. Pendant deux ans, entre 2014 et 2016, j’ai appris le métier de franchiseur. Fin 2015, j’ai lancé Tacos Avenue en franchise. C’est le vrai début de notre développement.

Peut-on vous cataloguer comme un pionnier du « french tacos » ?

Je fais en effet partie des premiers à avoir lancé le « french tacos » sur Grenoble. Le concept en lui-même a été créé dans la banlieue de Lyon vers 2005. C’était assez nouveau. Le concept s’est rapidement étendu dans la région, notamment à Grenoble.

Qu’est-ce qui explique la réussite de Tacos Avenue ?

Je suis bien entouré en interne. Chaque personne recrutée possède une expérience et un certain vécu. Les cabinets qui m’accompagnent sur la partie franchise m’ont vraiment mis sur le bon chemin. Notre cadre juridique est bien ficelé.

Quelle est votre cible ?

Les jeunes urbains entre 15 et 30 ans. Le concept leur plaît, à tel point qu’aujourd’hui, le choix du tacos est presque prioritaire lorsqu’ils veulent manger.

Combien avez-vous de restaurants ?

Nous avons ouvert le quinzième en mai. Huit sont en cours d’ouverture.

Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées tant que franchiseur ?

Au départ, on pense qu’un simple contrat de franchise suffit, mais c’est beaucoup plus compliqué. C’est un nouveau métier qui englobe des tas de domaines : l’accompagnement, l’assistance à l’ouverture, la formation, le suivi, l’évolution de la carte… Il faut aussi veiller à préserver la culture d’entreprise.

Combien coûte l’ouverture d’un magasin ?

Entre 200 000 et 400 000 euros, selon la taille du restaurant. Nous nous finançons sur fonds propres. Les franchisés apportent au minimum 70 000 euros.

Où se situe Tacos Avenue par rapport à la concurrence ?

En termes de points de vente, O’Tacos est leader. Quant à nous, je pense que nous sommes actuellement dans les trois premiers. Notre objectif est d’ouvrir 10 points de vente par an pour bien maîtriser notre développement – nous en ouvrirons entre 10 et 15 cette année. On préfère ne pas précipiter les choses.

Comment évoluera le secteur dans les années à venir ?

Cela fait 11 ans que je suis dans le secteur. Même si le « french tacos » a pris beaucoup d’ampleur dans la restauration rapide, son potentiel reste très important. Il est associé à une image jeune et novatrice. Nous avons donc encore de nombreuses années de développement devant nous.

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