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Musique : le business juteux des artistes disparus


C’est un fait : dès qu’un artiste meurt, les ventes de ses disques ou de ses œuvres augmentent considérablement. Comme l’explique André Nicolas, responsable de l’Observatoire de la musique, « le décès, le 25 juin 2009, de Michael Jackson fut l’évènement le plus vendeur de l’année 2009 avec 2,8 millions d’unités vendues pour 8 références d’albums et 10 références de DVD, sans oublier plus 18.000 diffusions en radio ».

Entreprendre - Musique : le business juteux des artistes disparus

C’est un fait : dès qu’un artiste meurt, les ventes de ses disques ou de ses œuvres augmentent considérablement. Comme l’explique André Nicolas, responsable de l’Observatoire de la musique, « le décès, le 25 juin 2009, de Michael Jackson fut l’évènement le plus vendeur de l’année 2009 avec 2,8 millions d’unités vendues pour 8 références d’albums et 10 références de DVD, sans oublier plus 18.000 diffusions en radio ».

Six ans après sa disparition, le roi de la pop figure toujours au sommet des célébrités disparues qui génèrent le plus de revenus (entre 100 à 150 millions de dollars annuels). Derrière l’interprète de « Billie Jean » ou « Thriller », on retrouve d’autres super stars défuntes comme

Elvis Presley, John Lennon, Jimi Hendrix, Withney Houston, Frank Sinatra, Jim Morrison

ou

Janis Joplin

.

L’album posthume d’

Amy Winehouse

, la pop star anglaise disparue le 23 juillet 2011 à l’âge de 27 ans, qui comprenait 12 chansons (à la fois de nouvelles versions d’anciens tubes et des inédits) s’était arraché à près de 80.000 exemplaires, à peine un jour après sa mise en vente.

Quant aux récents classements de la SACEM, l’organisme qui collecte et redistribue les droits d’auteur aux créateurs et à leurs ayants droits, au sujet des chansons les plus diffusées à la radio, à la télévision, sur internet ou lors des spectacles et concerts, ils montraient que beaucoup de titres appartenaient aux répertoires de vedettes mortes comme « La vie en rose » d’

Édith Piaf

, « Comme d’habitude » de

Claude François

, « L’aziza » de Daniel Balavoine ou « Ella, elle l’a », interprétée par France Gall, mais écrite et composée par

Michel Berger

, disparu au mois d’août 2012 à 45 ans.

Berger, Gainsbourg, Dassin, Cloclo : des valeurs sûres

« Le décès de

Jean Ferrat

, le 13 mars 2010, a relancé ses ventes de CD et de téléchargements avec 402.000 unités vendues. Celui d’

Alain Bashung

, survenu le 14 mars 2009, avait été suivi par l’achat de presque 180.000 exemplaires en quelques mois. Enfin, le décès, le 30 avril 2007, de

Grégory Lemarchal

avait généré, soutenu par des émissions souvenirs à la télévision, des ventes de 164.116 albums en 2009 et 35.516 albums en 2010 », rappelait André Nicolas, chef de l’Observatoire de la musique dans les colonnes du magazine économique « Challenges » en 2012.

Dans le peloton de tête des chanteurs français disparus, dont les chiffres de ventes pourraient faire rougir de jalousie de nombreuses vedettes bien vivantes, on trouve

Michel Berger

, qui était très proche de

Balavoine

,

Serge Gainsbourg

,

Barbara

,

Jean Ferrat

ou

Claude François

.

Gainsbourg

et

Cloclo

ont même eu droit à leurs biographies sur grand écran avec le succès que l’on sait (Éric Elmosnino décrocha en 2011 le César du meilleur acteur pour son interprétation du créateur de « La javanaise » et Jérémie Rénier avait était, lui, nominé aux Césars en 2013 pour son rôle de l’interprète de « Magnolias for ever » dans le film « Cloclo » de Florent Emilio-Siri).

Enfin,

Joe Dassin

, mort en 1980 après une crise cardiaque à Tahiti, reste l’une des personnalités défuntes les plus appréciées par des fans toujours inconsolables, qui achèteraient environ, chaque année, 100.000 albums de celui qui trusta les premières places du hit parade avec « L’Amérique », « Les Champs Élysées » ou « L’été indien ».

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