Par Véronique Geronutti, naturopathe et formatrice à L’Arbre Rouge, école professionnelle de naturopathie
Le Bien-Être ça se travaille ! En effet, c’est un fait, la crise sanitaire, l’insécurité, la pollution, les aléas climatiques, les relations professionnelles génèrent un stress considérable qui empoisonne l’existence et le quotidien. Le stress cause des ravages. Un autre constat, l’ère de la connexion permanente, favorise les interactions à toute heure du jour et de la nuit, majorant encore l’état de stress. Il devient ainsi difficile de se déconnecter, de ralentir pour récupérer et se sentir mieux, moralement et physiquement.
Selon une récente enquête de l’IFOP, 95% des Français sont stressés ou anxieux. 15 à 20 % de la population générale est touchée par une forme d’anxiété. Trois ans après le début de la crise sanitaire, les Français continuent à subir des émotions désagréables. Stress et anxiété, un couple infernal qui empêchent de vivre sereinement.
A l’occasion de la Journée Mondiale du Bien-Être le 10 juin, il est donc important de rappeler l’importance de prendre soin de soi à tous les niveaux : physique, mental et émotionnel. Prendre soin de soi, c’est tout d’abord accepter de s’accorder du temps pour soi !
Les 5 conseils en naturopathie pour se sentir bien et minorer la réceptivité au stress sont intimement liés et dépendent d’une bonne hygiène de vie, à savoir :
#1 Une alimentation adaptée à la physiologie humaine
L’alimentation est le carburant qui permet au corps de fournir de l’énergie, de se sentir bien et de ne pas se laisser envahir par des émotions parasites. Tout comme une voiture est conçue pour fonctionner avec un type de carburant précis, le corps humain pour avancer dans l’âge dans les meilleures conditions possibles a besoin d’être nourri d’aliments spécifiquement adaptés à sa physiologie.
Ainsi et sans tomber dans quelque dogme que ce soit, certains aliments sont à privilégier. Il s’agit d’aliments qui génèrent peu de toxines mais qui en revanche fournissent les matières premières nécessaires pour ressentir vitalité et énergie.
L’orientation vers une alimentation la moins traitée possible est importante pour éviter d’absorber toutes sortes de chimies (agricole, industrielle, médicamenteuse) et donc d’être moins en contact avec les perturbateurs endocriniens.
Une alimentation vivante est à privilégier. Il s’agit d’une alimentation faite de végétaux fraîchement cueillis, riches en vitamines, minéraux, oligo-éléments et enzymes, cofacteurs essentiels pour le bon fonctionnement de tous les métabolismes.
Une alimentation la moins raffinée possible est également recommandée. Il convient de préférer les aliments sous leur forme complète ou semi-complète plutôt que sous leur forme raffinée.
L’apport de bons acides gras que sont les Oméga 3 et les Oméga 9 pour le soutien respectif du système nerveux et du système cardio-vasculaire figure également parmi les bons réflexes à adopter quand on s’intéresse aux bienfaits de l’alimentation.
Et, parallèlement à l’optimisation du contenu de l’assiette, la mise en pratique de la mastication et de l’art de manger en conscience permettent au corps de retirer tout le potentiel nutritionnel des aliments ingérés.
#2 Un apport hydrique suffisant et quotidien
L’eau de boisson est un élément essentiel à la vie compte tenu que le corps est composé à 70% de liquides et les cellules nerveuses ne font pas exception à la règle.
Il est donc important, chaque jour, d’entretenir ce capital hydrique en buvant régulièrement et par petites quantités de l’eau.
L’eau est bue idéalement en dehors des repas pour ne pas diluer les sucs digestifs et rendre la digestion plus délicate.
La juste quantité d’eau de boisson a un double intérêt ; elle permet de maintenir une bonne hydratation corporelle et de drainer les toxines en les entraînant vers les portes de sortie du corps, principalement dans le cas présent, vers les reins.
#3 Un système d’éliminations fonctionnel
De la même façon qu’il est important de veiller à organiser au mieux l’assiette pour que toutes les cellules du corps reçoivent le carburant dont elles ont besoin et travaillent correctement, la prise en charge des éliminations des déchets est à ne pas négliger.
En effet, le corps humain a différentes voies de sorties pour se débarrasser des toxines (la peau, les poumons, la voie rénale, la voie intestinale) et si ces voies sont ne sont pas opérationnelles, le corps s’encrasse, ne pouvant pas éliminer correctement les toxines. La sensation de bien-être s’éloigne alors à grands pas.
Différentes pratiques naturelles peuvent être proposées pour favoriser les éliminations corporelles. Ces pratiques sont adaptées en fonction de la personne, de ses ressentis et de son tempérament.
#4 La mise du corps en mouvements régulière et adaptée
Le corps s’use lorsque l’on ne s’en sert pas et lorsque le corps s’use, un mal-être global s’installe aussi bien ressenti au niveau physique qu’au niveau émotionnel. Edmond Desbonnet disait « le muscle est le contrepoids du nerf » émettant l’idée qu’un corps musclé autrement dit un corps qui bouge suffisamment pour entretenir la masse musculaire éloigne de lui les désordres émotionnels.
L’identification d’une activité physique adaptée aux capacités physiques de tout un chacun, à ses goûts et pratiquée quotidiennement est un bel outil de bien-être global et de bien-être émotionnel en particulier.
#5 Le nerf vague, un bel allié pour recouvrir ou maintenir la forme
Pour rester en forme de manière durable, il est important de veiller à maintenir un système nerveux équilibré.
Or cet équilibre dépend beaucoup du bon fonctionnement du nerf vague.
Le nerf vague est le nerf le plus long du corps humain. C’est une voie majeure de communication dans le corps car partant du tronc cérébral et s’acheminant vers le bas du corps, il passe par le cou, le thorax et l’abdomen.
Ainsi son fonctionnement ou au contraire son dysfonctionnement impactent différents systèmes comme le système nerveux, le système respiratoire, le système digestif, le système cardio-vasculaire et le système immunitaire.
Plusieurs pistes de travail naturelles existent permettant d’activer le nerf vague.
Certaines pistes sont dites actives. Il s’agit par exemple de mettre en place une technique respiratoire, de s’orienter vers une activité exutoire comme le chant, la musique, la peinture ou bien d’entretenir et d’élargir les liens sociaux, de rire, etc.
D’autres pistes sont dites passives et là il est possible de citer par exemple les techniques de massages et les techniques réflexes (la réflexologie plantaire, palmaire…).
La naturopathie ayant une approche holistique et prenant en compte la personne dans son unicité, ces 5 conseils restent généraux et devront être personnalisés au cas par cas.
Véronique Geronutti
Véronique Geronutti est naturopathe depuis 10 ans. Elle est aussi formatrice à l’école professionnelle de naturopathe L’Arbre Rouqe, à Lyon. Auteure du livre L’ostéoporose et moi, naturopathe, aux éditions Amyris. Un témoignage authentique d’une naturopathe atteinte d’ostéoporose ! elle partage son expertise basée sur les principes de la naturopathie. Elle a créé un accompagnement intitulé « Rayonner » dédié aux femmes qui veulent joliment vieillir.
Pour en savoir plus :
https://www.naturopathe-geronutti.fr/
https://www.l-arbre-rouge.fr/
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