À l’occasion de l’antenne parisienne de l’incubateur de l’école de management, Denis Gallot, directeur de NEOMA BS Incubateur et du campus de Rouen, détaille le fonctionnement de cette structure qui a notamment accompagné QuiToque, le service de livraison de paniers-recettes à domicile, qui a récemment levé 4 M€.
Quel est le rôle d’un incubateur dans une école comme NEOMA Business School ?
Denis Gallot
: Le rôle de notre Incubateur est de susciter des vocations et d’accompagner nos étudiants dans la réalisation de leur projet de création et de reprise d’entreprise. Par le biais d’un coaching personnalisé et l’accès à nos services et à notre réseau, nos jeunes pousses peuvent ainsi se lancer dans l’aventure avec les meilleures chances de réussite.
Quels sont les points forts de l’accompagnement proposé ?
DG
: Créer une entreprise, c’est une véritable aventure. Cela ne s’improvise pas. C’est pourquoi le coaching personnalisé est l’un des facteurs déterminants dans la réussite d’un projet. Au sein de notre incubateur, chaque porteur de projet est accompagné, conseillé, guidé, par un chargé d’affaires expérimenté à chaque étape de son développement.
Le mentoring et la mise en relation avec des professionnels sont des points forts de NEOMA BS Incubateur. En effet, nous pouvons compter sur un vaste réseau de diplômés (55.000) pour proposer aux porteurs de projets des mentors dans de très nombreux secteurs.
Nous faisons également partie du réseau de l’innovation et de l’entrepreneuriat au sein duquel de nombreux acteurs institutionnels et économiques œuvrent ensemble pour favoriser la création d’entreprise au niveau régional, national et international. Nos start-up bénéficient bien évidemment de nos temps d’échanges et partenariats.
Jusqu’où allez-vous ?
DG
: L’objectif de NEOMA BS Incubateur est d’accompagner le porteur de projet jusqu’à la première levée de fond. Nous finançons les premières dépenses projets en ante-création (frais juridiques, création de logo ou de charte graphique…) mais aussi en post-création (dépenses de e-marketing…).
Ensuite, nous mettons en rapport les porteurs de projets avec les différents financeurs en bas de bilan (banques, BPI France…) et haut de bilan (business angels, fonds de capital-risque…) ainsi que les différents réseaux d’accompagnement et de financement (réseau Entreprendre, plate-forme d’initiative locale…).
Quand le besoin s’en fait sentir, nous utilisons le réseau NEOMA Alumni pour mette en contact nos start-up avec les bons interlocuteurs pour des partenariats commerciaux.
Comment sélectionnez-vous les start-up participantes ?
DG
: Six comités de sélection sont organisés chaque année, ouverts aux équipes composées à minima d’un étudiant ou d’un diplômé de l’école. Les équipes mixtes composées par exemple d’un manager, d’un ingénieur et d’un designer sont les bienvenues.
Les porteurs de projets pitchent devant un comité de professionnels (business angels, chefs d’entreprises, directeurs de fonds de capital-risque, incubateurs, accélérateurs…) qui décident s’ils peuvent intégrer l’incubateur.
Pour cela, le comité se base sur plusieurs critères : originalité de l’idée, solution correspondant à un problème bien identifié, maturité du projet et de son/ses porteurs, scalabilité (reproductivité) du projet, ambition des porteurs, pertinence du business model…
Ces comités sont aussi là pour donner des conseils d’amélioration aux entrepreneurs puisque nous motivons nos choix et donnons des pistes de travail à ceux que nous ne retenons pas et qui pourront se représenter à une session ultérieure de recrutement.