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Non, le travail n’est pas une corvée !


« Ne jamais battre en « retraite » ? Ce fût je crois le titre de mon premier article dans Entreprendre en 2009 ! Et la culture française de comment envisager sa vie professionnelle n’a pas énormément changé en presque 13 ans. Le travail est considéré trop souvent comme une corvée...

Nicolas Proupain

« Ne jamais battre en « retraite » ? Ce fût je crois le titre de mon premier article dans Entreprendre en 2009 ! Et la culture française de comment envisager sa vie professionnelle n’a pas énormément changé en presque 13 ans. Le travail est considéré trop souvent comme une corvée alors qu’on y consacre plus de la moitié de son temps de vie éveillé !

C’est bien là le premier «crime» : pourquoi ne pas s’orienter dès le début de sa carrière (ou se réorienter par la suite) vers ce que l’on aime faire ? Toutes les publications scientifiques tendent à le prouver : se lever le matin pour faire ce que l’on aime est bon pour notre santé !

Suivre sa raison d’être ou s’auto détruire ?

L’Homme n’est pas immortel mais il peut vivre plus ou moins bien et plus ou moins longtemps ! Depuis la Grèce antique, il est dit que «Toute structure qui ne suit pas sa raison d’être s’auto détruit». Alors 2 cas de figure se présentent au sujet de la retraite. Soit la personne a construit sa vie en suivant sa raison d’être, auquel cas il n’est pas sage de s’arrêter au risque de s’auto détruire par ennui, manque d’enthousiasme, à se lever le matin pour faire ce que l’on aime, ne plus avoir un sens à son existence, ne plus avoir d’impact inspirant sur son entourage. Soit la personne a vécu à contre cœur et elle va enfin pouvoir suivre sa raison d’être ! Mais commencer à 64 ans … ce serait une catastrophe. Pour le coup ce serait une vraie raison de se révolter. Trouver sa raison d’être à n’importe quel âge devrait pour moi être un droit !

En finir avec le gâchis de talent !

Car c’est au sommet de son talent, au moment où la personne a le plus d’expérience dans son domaine, le plus de sagesse, qu’elle est mise à la casse en étant mise à la retraite. Les «générations Kleenex», comme le souligne l’ex député Morange, les gens sont littéralement jetés à la poubelle comme de vulgaires mouchoirs.

Il existe des entreprises où chaque savoir, chaque information produite par un employé est sauvegardée, en conscience de sa préciosité… et nous ne le faisons pas à l’échelle de notre société. Il serait tellement plus sage pour les entreprises et aussi pour les anciens, de les conserver en activité, en tant qu’experts avisés qui pourraient continuer à former, transmettre leur savoir, prêter conseil dans les coups durs, les crises.

Ce qui d’un côté enrichit l’entreprise et ses ressources humaines et de l’autre dynamise l’esprit des «expérimentés» ! Bon nombre d’études notamment en cardiologie montrent que c’est 6 mois avant et 2 ans après le départ en retraite que les entrepreneurs tombent malades ! En partant en retraite, certains se coupent de leur raison de vivre. Ils s’auto détruisent ?

Une autre révélation ?

Si «Toute structure qui ne suit pas sa raison d’être s’auto detruit», j’aimerais ajouter que «toute personne qui la (re) découvre et la suit se met dans une dynamique qui ajoute des années de vie et de la vie dans les années». Au final, garder des raisons de vivre reste l’essentiel.

Nicolas Proupain,
Auteur de “Devenez ce que vous êtes”, “Les Nouveaux Droits de l’Homme”
Informations et contacts sur www.theinnerstate.global

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