Louis Thannberger est le pionnier de l’introduction de PME en bourse en Europe et en Chine. Banquier d’affaires depuis 1988, il a déjà réalisé plus de 400 entrées en bourse. Pour lui, les pépites de l’économie française doivent aller en Bourse pour se développer.
La France sait-elle toujours faire émerger des pépites ?
Louis Thannberger :
Notre expérience de l’accompagnement des TPE/PME à fort potentiel depuis de nombreuses années nous en a convaincus : jamais les créateurs d’entreprises n’ont été aussi nombreux. Un peu partout en France, ils font éclore des métiers qui n’existaient pas, il y a seulement 5 ans. Et parmi elles, en effet, de nombreuses pépites, qui allient des dirigeants ambitieux et un fort potentiel de développement.
La Bourse est-elle toujours une étape déterminante pour la croissance d’une entreprise ?
Louis Thannberger :
Les entreprises qui veulent se développer ont, en effet, besoin d’être financées. Et il y a certainement un espace entre le CAC 40 et le crowdfunding. La Bourse, et plus particulièrement le Marché Libre, s’y prête parfaitement. D’ailleurs, les intermédiaires allemands s’en sont emparés et, depuis le 1er janvier 2015, 6 entrées en Bourse sur le Marché Libre nous arrivent d’outre-Rhin.
La Place de Paris a-t-elle toujours un rôle à jouer ?
Louis Thannberger :
Une place qui ne renouvelle pas assez son tissu boursier est une place financière qui meurt. Il y a 15 ans, Paris accueillait jusqu’à 150 jeunes et moins jeunes entreprises par an, contre 30-40 au mieux en 2015. À Londres, New York, en Asie, elles continuent d’affluer en nombre. Mais il n’y a pas de fatalité, il n’y a que des opportunités. Et il y a sûrement une place pour une Bourse active à Paris, qui n’accueille pas uniquement des biotechs, mais qui s’intéresse à toutes les entreprises…