Dans un secteur en pleine mutation, Jimmy Energy, une start-up française fondée en 2020, se positionne comme l’un des leaders de l’innovation avec ses petits réacteurs nucléaires haute température. Une récente levée de fonds de 32 millions d’euros, auprès de « France 2030 », venant s’ajouter à 20 millions déjà accumulés, confirme le potentiel disruptif de la start-up parisienne. Jimmy fait partie des six jeunes pousses (avec Renaissance Fusion, Calogena, Hexana, Otrera Nuclear Energy, Blue Capsule) sur lesquelles l’Etat mise, via le dispositif « France 2030 » pour relancer l’industrie nucléaire française.
Sous la direction d’Antoine Guyot (Polytechnique) et de Mathilde Grivet (HEC), Jimmy s’attaque à un défi majeur : décarboner l’industrie. Ses mini réacteurs, d’une puissance de 10 à 20 mégawatts, promettent de remplacer les brûleurs à gaz dans les industries chimiques, agroalimentaires et les papeteries. Une approche qui pourrait réduire significativement l’empreinte carbone de ces secteurs.
Une autorisation attendue début 2024
Ce projet ambitieux repose sur une technologie éprouvée depuis les années 1960, mais redimensionnée pour répondre aux besoins actuels. L’entreprise ambitionne de mettre en service un démonstrateur en 2026. Pour autant, le chemin n’est pas sans embûches pour Jimmy. La réglementation stricte du secteur nucléaire impose des défis réglementaires considérables. La collaboration avec l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) s’avère cruciale pour le déploiement des mini réacteurs. Le dossier de demande d’autorisation est attendu pour le premier trimestre 2024.
Selon de nombreux experts, l’apport de la technologie développée par Jimmy dans la transformation de l’industrie française est indéniable. Ses micro réacteurs pourraient non seulement contribuer à l’indépendance énergétique de la France, mais aussi positionner le pays comme un leader dans le domaine des solutions nucléaires compactes et durables.
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