Sur le nouveau créneau des eaux minérales contemporaines, une eau minérale s’est solidement implantée sur le marché, il s’agit de la marque Eau Neuve, qui appartient à la Compagnie des Pyrénées.
Puisée en Ariège à Mérens-les-Vals à 1332 mètres d’altitude, cette eau naturelle de montagne est lancée avec plu-sieurs contenants, PET recyclé à 100%, Tetra Top (carton biosourcé), canette et verre, permettant d’adresser la clientèle des particuliers comme des professionnels.
Des matériaux verts et nouveaux pour certains dans le cadre de l’eau minérale. Eau Neuve ne puise que 15% de la source, est captée à 43 mètres de profondeur sans contact préalable à l’air et la lumière. Les cofondateurs, Damien Chalret du Rieu et Sébastien Crussol sont loin d’être inexpérimentés. Le premier a d’abord travaillé dans une banque américaine, et fut cofondateur de Viadeo, avant d’avoir lui aussi envie non pas de se mettre au vert, mais en tous les cas de vivre au vert.
Parcours hors-norme
Il part s’installer dans les Hautes Pyrénées, changeant de cadre et de mode de vie. Ouvrier dans la réparation d’ouvrages en montagnes, il a un cursus extraordinaire au premier sens du terme, de directeur de l’agence de tourisme d’aventure La Balaguère à directeur du développement au sanctuaire Notre-Dame de Lourdes, un parcours hors du commun pour cet homme à part. Eau Neuve se veut être une startup différente, « dépositaire de l’eau » et non pas propriétaire.
Le second, Sébastien Crussol, a travaillé dans l’industrie, chez Safran, une compétence indispensable pour une startup industrielle qui a investi quelques 26 millions d’euros pour son site. Le site recycle ses déchets et est alimenté en énergies renouvelables. La région et le département ont participé à hauteur de 2,4 millions d’euros à l’installation de l’usine.
Eau Neuve répond aux exigences des fondateurs, une entreprise aux emplois non délocalisables, qui décline son offre en grandes surfaces depuis l’an dernier et propose une solution sur mesure pour les professionnels, avec un nom, un format et même des caractéristiques produits spécifiques (gazeuse, plate, aromatique, ajout de nutriments possible pour les marques propres). La commercialisation a commencé depuis l’an dernier, en Occitanie d’abord, puis ailleurs.
Ainsi, la marque a déjà obtenu l’un de ses premiers contrats avec la SNCF où l’eau pyrénéenne est vendue à bord des TGV. Le monde du sport a aussi été abordé (par exemple dans l’en-ceinte des championnats du monde artistique qui se sont tenus à Montpellier), tout comme les chaînes hôtelières et groupes de restauration collective. Sébastien Crussol annonce un objectif de 50 à 75 millions de litres d’ici trois ou quatre ans, l’usine disposant au total d’une capacité de 200 millions de litres.