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Olivier Millet : « Les investisseurs anticipent une croissance des entreprises françaises »


Olivier Millet, président de l’AFIC (Association française des investisseurs pour la croissance), constate un rapprochement encourageant entre les entrepreneurs français et les acteurs du financement en capital. Le marché hexagonal n'a jamais été aussi attractif.

Olivier Millet, président de l’AFIC (Association française des investisseurs pour la croissance), constate un rapprochement encourageant entre les entrepreneurs français et les acteurs du financement en capital. Le marché hexagonal n’a jamais été aussi attractif.

Que révèle l’étude de l’AFIC ?

Olivier Millet

 : Le premier point, c’est que c’est la grande attractivité du marché français du capital investissement avec des levées de fonds en progression de plus de 51 %, soit 14,7 Mds€ de capitaux levés. C’est la 4ème année consécutive de hausse des montants.

La très bonne nouvelle, c’est que la France attire les capitaux internationaux, puisque 45% de ces fonds proviennent de l’étranger. Ces bons résultats sont à la fois le signe d’une grande liquidité sur le marché des capitaux et de l’attractivité des entreprises françaises.

Cette évolution montre-t-elle que les entreprises françaises sont plus ouvertes à l’ouverture de leur capital ?

OM

 : 2016 est également une année record en nombre de sociétés ayant ouvert leur capital à des fonds d’investissement. 1.900 entreprises ont ouvert leur capital, recevant au total 12,4 Mds€ en fonds propre, et 1.400 ont fait évoluer leur actionnariat pour financer leur croissance et préparer l’avenir.

C’est le signal positif d’une proximité accrue entre les entrepreneurs et les acteurs du financement en capital. Et aussi la démonstration que les investisseurs français et internationaux anticipent une croissance des entreprises françaises non cotées.

La dynamique du capital-investissement est-elle un bon indicateur de la santé de l’économie française ?

OM

 : En cette année de Brexit et d’élections en France, notre industrie dispose pour le prochain quinquennat d’un horizon qui peut lui permettre d’intensifier son action pour faire croître la taille des entreprises et les renforcer dans la compétition mondiale.

La stabilité de la localisation des entreprises se confirme : à 85% elles sont basées en France. Et si les entreprises du secteur de l’informatique et du numérique sont 1ères en nombre, celles de l’industrie ont reçu la part principale des montants investis.

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