À l’occasion des 10 ans de ce réseau de conseillers immobiliers indépendants, le président d’OptimHome revient sur l’évolution en profondeur d’un métier marqué par la transformation numérique.
OptimHome vient de fêter ses 10 ans. Que regard portez-vous sur le chemin parcouru ?
Olivier Colcombet :
Nous venons de célébrer cet anniversaire avec une très belle convention en mars, avec plus de 600 conseillers, collaborateurs et partenaires du réseau, dans le cadre exceptionnel de l’Île des Embiez. L’occasion de nous féliciter de notre exceptionnelle progression. Le réseau compte aujourd’hui 1.300 conseillers en France, ce qui démontre que le concept, totalement novateur en 2006, a été plébiscité par les clients. Cette année, nous pensons atteindre entre 50 et 55 M€ de CA.
Qu’apporte le modèle de conseiller immobilier indépendant ?
Internet a bouleversé l’accès à l’information immobilière. L’internaute a désormais accès à toutes sortes d’informations et de services (choix de biens à vendre dans le secteur par géolocalisation, visites virtuelles, alertes mails personnalisées, lettres d’informations juridiques…) qui auparavant relevaient essentiellement de la compétence d’un agent immobilier traditionnel. Le modèle du conseiller en immobilier à domicile répond aujourd’hui aux aspirations des nouvelles générations et aux tendances mondiales. Aux États-Unis, en septembre 2016, pour la 1ère fois, le nombre des entrepreneurs indépendants a dépassé celui des salariés. C’est une mutation profonde, dont notre métier a été précurseur.
Comment s’organise le travail d’un conseiller en immobilier ?
Le statut de conseiller en immobilier indépendant permet de bénéficier d’une totale liberté d’organisation. Chacun définit ses objectifs, son temps de travail… Grâce aux économies de frais de structure et de fonctionnement, les conseillers ont une plus grande souplesse dans leur relation avec les particuliers, une rémunération supérieure au marché, soit entre 70% et 98% de la commission, alors que la moyenne se situe à 45% dans les agences traditionnelles. Les conseillers OptimHome encaissent en moyenne 50.000 € d’honoraires par an, ce qui est supérieur à la moyenne du secteur.
N’est-ce pas difficile d’être ainsi autonome ?
Les conseillers ne sont jamais seuls. Ils sont en contact régulier avec leurs pairs, à travers un fichier commun et des rencontres fréquentes. Et avec le nouveau concept de centres Coworkimmo, que le groupe Digit RE, regroupant les réseaux immobiliers OptimHome, Capifrance, Immobilier Neuf et Réfleximmo vient de lancer, des professionnels de l’immobilier, conseillers, mais aussi architectes, notaires, homestagers, diagnostiqueurs, artisans… vont se retrouver dans des espaces collaboratifs, qui leur permettront de se retrouver, de partager et de nouer des liens d’affaires. Les 2 premiers centres viennent d’ouvrir à Lyon et à Annemasse, d’autres vont suivre, notamment à Paris en juin prochain, dans le quartier de la gare Saint-Lazare.
Le numérique ne rend-il pas la relation humaine moins importante dans l’immobilier ?
Au contraire, notre métier est totalement «physical», l’alliance entre le monde physique et le monde numérique. Internet est aujourd’hui le point d’entrée pour les acquéreurs potentiels, mais l’accompagnement d’un professionnel reste prépondérant. La proximité est un critère clé dans l’immobilier. Et si les grands sites généralistes sont toujours incontournables, nous constatons qu’un nombre de plus en plus important de clients viennent par notre propre site. Au 1er trimestre 2017, nous avons ainsi généré 2 fois plus de contacts entrants par notre site OptimHome.com.
Les acheteurs immobiliers sont-ils demandeurs de cette évolution technologique ?
Tout à fait. Si nos conseillers sont très motivés par l’innovation, c’est parce que les clients finaux apprécient les avantages qu’elle apporte. C’est tout de même plus simple de trouver des biens sur Internet que de faire le tour des agences. Le numérique est aussi un outil de simplification, au travers de la dématérialisation. Nous sommes ainsi le premier acteur du marché à proposer la dématérialisation de l’intégralité des pièces et la signature électronique, avec un certificat de sécurité de niveau 3, le même que pour les transactions bancaires. Autant d’éléments de confort pour les clients.
Le réseau OptimHome va-t-il continuer à se développer ?
Oui. Nous cherchons notamment à nous renforcer dans les villes de plus de 200.000 habitants, et plus spécifiquement à Lyon et en Île-de-France.