Cet été, Paris s’apprête à accueillir près de 15 000 athlètes et des millions de spectateurs pour les Jeux Olympiques et Paralympiques. Cet événement planétaire captivera des millions de spectateurs à travers le monde. Avec une telle audience, le Comité d’organisation des Jeux Olympiques (COJO) doit garantir des performances ultra efficaces et une sécurité optimale. Mais au-delà des prouesses sportives et technologiques, Paris 2024 se doit également d’être un modèle en matière de durabilité et de respect de l’environnement, notamment par le recyclage des équipements IT.
L’urgence du recyclage des équipements électroniques
En 2030, le monde pourrait produire un record alarmant de 74,7 millions de tonnes de déchets électroniques, selon les Nations unies. Actuellement, seulement 17 % de ces déchets sont recyclés de manière appropriée à l’échelle mondiale, en raison notamment du manque d’infrastructures adéquates et du besoin accru de sensibilisation des consommateurs. La France a atteint un taux de recyclage des DEEE de 77 % en 2020, dépassant la moyenne mondiale, mais il reste encore du chemin à parcourir pour répondre aux objectifs ambitieux de l’Union européenne en matière de recyclage.
Un engagement nécessaire pour l’environnement et l’innovation technologique
Les Jeux Olympiques représentent une entreprise titanesque, devant satisfaire 13,5 millions de spectateurs sur site, gérer près de 15 000 athlètes et mobiliser 45 000 volontaires. Le système d’information des JO, qui comprend des applications spécialisées pour la billetterie, la logistique et des logiciels modernes, repose sur une architecture cloud hybride. Ce système innovant permet de concilier performance et sécurité des données, avec Alibaba Cloud et Atos comme partenaires technologiques clés.
Cependant, au-delà de cette infrastructure technologique de pointe, Paris 2024 doit se distinguer par ses engagements écologiques. L’empreinte environnementale des grands événements sportifs a souvent été critiquée, et les JO doivent montrer l’exemple en matière de gestion durable des ressources.
La « Data Green » et la gestion des équipements IT
Grâce à l’utilisation d’un cloud hybride et à des stratégies de gestion de l’énergie, Paris 2024 vise à réduire significativement ses émissions de CO2 par rapport aux précédents Jeux Olympiques. Plus de 10 000 tonnes d’équipements informatiques usagés seront collectés et recyclés après les Jeux, évitant ainsi la production de déchets électroniques nocifs pour l’environnement. Les infrastructures informatiques seront optimisées pour maximiser l’efficacité énergétique, permettant une utilisation plus durable des ressources.
Le COJO a déjà fait des avancées significatives en adoptant des méthodes de développement agile et en rationalisant ses équipes. Cependant, il est crucial d’aller plus loin en intégrant des stratégies de recyclage et de réutilisation des équipements informatiques utilisés pour les Jeux. Selon un rapport d’Emmaüs Connect, reconditionner des appareils informatiques permet de lutter contre l’exclusion numérique tout en réduisant l’empreinte écologique.
Paris 2024 : Un modèle de durabilité pour les grands événements sportifs
Paris 2024 a l’opportunité de démontrer que les grandes manifestations sportives peuvent allier performance technologique et respect de l’environnement. En mettant en place un modèle de recyclage des équipements IT et en promouvant une « data green », les JO de Paris 2024 pourront inspirer d’autres événements à suivre cette voie durable. La circularité, comme l’a souligné le rapport de Paris 2024, est au cœur de la stratégie de ces Jeux, avec des initiatives telles que la réutilisation des équipements et la promotion d’une économie circulaire.
L’importance du recyclage et de la réutilisation des équipements informatiques
Le recyclage et la réutilisation des équipements informatiques sont des enjeux environnementaux et économiques majeurs. En augmentant les taux de recyclage et en mettant en œuvre des stratégies de réutilisation efficaces, nous pouvons réduire notre impact sur la planète et créer une économie circulaire plus durable. En tant que spectateurs, participants et citoyens du monde, nous avons tous un rôle à jouer pour soutenir ces initiatives et encourager les organisateurs à poursuivre leurs efforts vers un avenir plus vert et plus responsable.
Lydia RADIX
Directrice Générale Western Europe, Jiliti