Alors qu’il y a peu encore, les sommes investies à Londres étaient de 3 à 8 fois plus importantes qu’à Paris, le financement des start-up en France a augmenté de 200%.
Certes, il y a incontestablement un «effet Brexit» : entre les 2ème et 3ème trimestres 2016, les capitaux investis outre-Manche ont à peine augmenté de 76 M$ (71 M€), contre une hausse de 584 M$ (550 M€) pour la France. Alors qu’au dernier trimestre 2015, le financement des start-up au Royaume-Uni avoisinait 1,5 M$ (1,4 Md€), quand la France se contentait seulement de 198 M$ (186 M€).
Mais le contexte n’explique pas tout. Il y aussi une véritable dynamique de l’écosystème, qui permet à la France de se positionner face au Royaume-Uni, mais aussi face à l’Allemagne. Et les très grosses opérations, comme la levée de 250 M€ de l’hébergeur OVH auprès de KKR et Towerbrook en août dernier n’expliquent pas seules ces excellents résultats. En l’excluant du calcul, les montants investis ont malgré tout connu une hausse de l’ordre de 30% par rapport à l’année précédente.
Forte attractivité
Paris est en passe de réussir son pari, s’imposer non seulement comme une place incontournable du financement de l’innovation, mais même comme LA capitale européenne. La capitale a ainsi enregistré 65 opérations pour un montant de 286 M€ au 3ème trimestre, soit près du tiers du total des capitaux investis dans l’Hexagone, avec des opérations d’importance : Octo Technology (57,5 M€ ), BlaBlaCar (22,5 M€ ) et Zenly (21,5 M€) occupent le trio de tête des investissements les importants dans la capitale française sur les 3 derniers mois.
Le mois de septembre surpasse d’ailleurs tous les autres mois de l’année, à la fois en nombre d’opérations annoncées et en montants investis, selon le Frenchweb Invest. A quoi attribuer ce succès ? Selon Guy Schapiro, le président de la Consumer Technology Association, l’organisation mondiale des professionnels de l’électronique grand public, «les principaux facteurs de la France sont le développement d’un véritable écosystème professionnel au service des start-up (BPI, incubateurs…) et l’excellent rapport qualité/coût des formations d’ingénieurs et de programmeurs». Voilà qui est plutôt agréable à entendre !