En 2008, victime de la flambée du prix du pétrole et de la baisse du pouvoir d’achat, le site de voyages PartirPasCher, alors propriété de la société Switch en cessation de paiement, est en mauvaise posture. Son concurrent Karavel-Promovacances vient à son secours.
«Nous étions en discussion depuis 6 mois», explique à l’époque le directeur général de Karavel, Alain de Mendonça, un habitué de ce type de sauvetage. Diplômé de Harvard, ancien de Procter & Gamble, l’homme a créé son site de voyages Karavel aux États-Unis en mai 2001, avant d’être touché par la crise du 11 Septembre.
Au lieu de renoncer, l’entrepreneur saisit l’opportunité de racheter le groupe Promovacances, également en grandes difficultés, créant un business model unique : un site à la fois producteur et distributeur de voyages, bénéficiaire dès sa 2ème année d’exercice. Sur ses sites, le groupe Karavel-Promovacances commercialise des vols secs et des chambres d’hôtel, mais aussi ses produits maison, négociés par une centaine d’acheteurs à travers le monde.
Cette double casquette lui permet de promettre à ses clients des prix bas, du stock en haute saison et de la qualité. Si, malgré un marché des voyages assez tendu, Karavel-Promovacances reste l’un des leaders de la vente de séjours sur Internet, c’est aussi grâce à ses acquisitions de marques à la notoriété établie : Promovacances (2001), PartirPasCher (2008), Abcroisieres (2008), Unmondeadeux (2010).
Cette variété de sites lui permet d’acheter et de vendre un volume important… pour des tarifs attractifs. Le groupe profite d’un actionnariat solide depuis 2011 via le fonds LBO France & Management. En 15 ans, Karavel-Promovacances (400 M€ de CA) a fait voyager 3,5 millions de clients, et ce challenger d’Easyvoyage du talentueux Jean-Pierre Nadir ne compte pas s’arrêter en si bonne route.