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Patrick Drahi veut se séparer d’une partie de SFR contre 3 milliards d’euros


Patrick Drahi et son groupe Altice sont en difficulté. Le milliardaire attend une entrée au capital d’actionnaires minoritaires sur plusieurs entités de son vaste empire. Le groupe Altice et son PDG, Patrick Drahi sont dans la tourmente depuis les révélations de corruption, blanchiment et fraude fiscale qui visent son bras...

Patrick Drahi (Photo Hamilton/Pool/ABACAPRESS.COM)

Patrick Drahi et son groupe Altice sont en difficulté. Le milliardaire attend une entrée au capital d’actionnaires minoritaires sur plusieurs entités de son vaste empire.

Le groupe Altice et son PDG, Patrick Drahi sont dans la tourmente depuis les révélations de corruption, blanchiment et fraude fiscale qui visent son bras droit et ami de longue date, Armando Pereira, lui aussi milliardaire et première fortune du Portugal, (bien que moins connu et plus discret que Patrick Drahi, il est co-fondateur du groupe de télécoms Altice).

Pour faire face à ses besoins et à ses banques, le groupe Altice a besoin de vendre vite et bien si possible !

Les actifs Altice au Portugal serait un début de solution, notamment Meo, premier opérateur portugais en téléphonie, et il se murmure que Xavier Niel (Free) serait intéressé par le projet, ainsi que le groupe Orange. Pour l’heure le prix est fixé à plus de 10 milliards d’euros, un chiffre probablement trop élevé pour l’heure.

Un endettement abyssal

L’empire de Patrick Drahi est principalement construit sur un très gros endettement, on parle de plus de 60 milliards d’euros, dont près de 24 milliards d’euros rien qu’en France.

Patrick Drahi est donc obligé de trouver une solution pérenne pour son groupe, sous peine de se retrouver en très grande difficulté.

Plusieurs pistes envisagées

Il pourrait vendre ses 92 data centers (le processus est déjà bien engagé), ce qui pourrait lui rapporter un milliard d’euros. Lazard et la BNP Paribas sont aussi mandaté pour trouver un acquéreur d’une partie du capital de l’opérateur SFR, probablement sous la forme d’une augmentation de capital. La transaction serait évaluée à environ 3 milliards d’euros, ce qui offrirai à Patrick Drahi, l’assurance de rester le maître.

D’un autre côté, les salariés de BFMTV et de SRF sont très inquiets (SRF vient de perdre en l’espace de six mois plus de 276 000 abonnés, sur un total de 20,5 millions dans le mobile et également 6,5 millions de clients dans le fixe, numéro deux derrière Orange).

Si les salariés de BFMTV et RMC sont inquiets, c’est parce qu’Altice envisage également, la possibilité de séparer des deux sociétés, malgré les démentis durant tout l’été. En juin, Altice était catégorique, on ne touche pas à nos médias ! En septembre, le discours a évolué, nos médias ne sont pas à vendre… pour le moment, mais nous restons ouverts ! D’autant plus qu’en coulisse, on parle déjà du prix souhaité par Drahi, au minimum, deux milliards d’euros pour les médias. Pour mémoire, Patrick Drahi est propriétaire de BFM TV, 124 News, RMC. Le feuilleton de l’été se poursuit donc pour le groupe Altice… et devrait se prolonger encore quelques mois.

Angelina Hubner

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