Avec le rachat, pour près de 18 milliards de dollars, du câblo-opérateurs américain Cablevision, Patrick Drahi commence à inquiéter les marchés. S’endetter, oui, mais jusqu’où ?
Avec le rachat, pour près de 18 Mds$ (16 Mds€), du câblo-opérateurs américain Cablevision, 4 mois après celui d’un autre acteur du marché, Suddenlink, pour 9 Mds$ (8 Mds€), le patron d’Altice, maison mère de Numericable-SFR, poursuit sa stratégie de croissance externe, avec en priorité les États-Unis.
«Nous allons continuer à accroître notre taille sur ce marché. Nous allons voir si nous pouvons acquérir plus de câblo-opérateurs, avant de nous tourner vers les mobiles», déclare Patrick Drahi. Il se murmure que l’opérateur T-Mobile (cible de Xavier Niel en 2014) aurait approché le raider franco-israélien, qui n’a pas donné suite… pour l’instant.
Reste à savoir si la méthode d’acquisition par endettement largement employée par l’entrepreneur, qui profite de taux historiquement bas, peut être poursuivie.
Aujourd’hui, le ratio entre la dette du groupe, environ 45 Mds€, et le résultat d’exploitation, autour de 9 Mds€ consolidés, est nettement au-dessus de celui du secteur des télécoms en Europe (entre 2,5 et 3 en moyenne). S’endetter, oui, mais jusqu’où ? Et jusqu’à quand ?