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Philippe Gros tente l’aventure de la création


À 57 ans, beaucoup ne songent qu’à leur retraite. Pas Philippe Gros. Pour cet ingénieur qui a fait carrière dans des grands groupes de l’informatique et des télécommunications, l’après-salariat ne rime pas avec soleil, voyages et loisirs, mais avec le développement d’une entreprise bien à lui.

À 57 ans, beaucoup ne songent qu’à leur retraite. Pas Philippe Gros. Pour cet ingénieur qui a fait carrière dans des grands groupes de l’informatique et des télécommunications, l’après-salariat ne rime pas avec soleil, voyages et loisirs, mais avec le développement d’une entreprise bien à lui.

«Je me suis posé la question de créer une entreprise pendant longtemps, alors que j’étais salarié, sans oser lancer la dynamique», confie-t-il. En 2014, alors que le groupe dans lequel il évolue mène une énième réorganisation, il en profite pour prendre un nouveau départ. Il a 57 ans et l’âge de partir en pré-retraite. Mais l’occasion est trop belle pour se lancer dans un projet d’entreprise. 

«À mon âge, il valait mieux reprendre plutôt que de créer ex nihilo une société car les projets de création sont longs à amorcer». Philippe Gros suit une formation auprès des Cédants et Repreneurs d’Affaires (CRA) avant d’entamer des démarches pour trouver la pépite qui lui convient.

«Il a fallu un an pour trouver une entreprise à reprendre. J’ai étudié une trentaine de dossiers», se souvient-il. Ses critères ? Travailler dans un secteur sur lequel il a des compétences, mais aussi privilégier «une entreprise opérationnelle et qui peut rapidement être rentable, ce qui permet au dirigeant de percevoir très vite une rémunération».

L’aspirant chef d’entreprise a jeté son dévolu il y a à peine quelques mois sur Loopgrade, dans les Yvelines, dont l’actionnaire principal et dirigeant partait à la retraite. «C’est une petite PME de 7 salariés, positionnée sur le conseil en télécommunications auprès des collectivités territoriales, et qui réalise un CA de 1,3 M€».

Pour le nouveau patron, reprendre une entreprise après 50 ans ne manque pas d’atouts : «J’ai plus confiance en moi», confie-t-il. Surtout, le cédant et les financiers ont été rassurés par le profil de ce senior expérimenté qui sait où il va. «Sur les 5 banques que j’ai rencontrées, 3 m’ont fait une offre de crédit intéressante pour la reprise… sans caution personnelle».

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