Les pop-up stores, ou boutiques éphémères, sont en plein boom depuis quelques années. Un phénomène qu’a bien compris MyPopCorner. Cette entreprise de Villeneuve-d’Ascq (59) s’occupe de la mise en relation entre bailleurs et locataires de magasins éphémères.
« Nous sommes une sorte de Airbnb pour pop-up store », image Nicolas Lengaigne, 33 ans, cofondateur avec Pierre-Yves Banaszak et Thomas Lalaux (qui a quitté depuis l’entreprise). MyPopCorner propose des locaux vides, trouvés par démarchage auprès des propriétaires qui peuvent également s’inscrire directement sur le site. Au locataire de choisir son espace et la durée qui lui convient, de quelques jours à plusieurs mois.
Les avantages du pop-up corner
« Nous nous occupons des contrats, des assurances… et nous nous rémunérons avec une commission de 15% sur le loyer, pour un CA autour du million d’euros ». Ouvrir un pop-up store permet aux marques de communiquer ou de tester de nouveaux produits, une ville, un emplacement… sans trop de risques.
Certaines en profitent pour sortir du e-commerce exclusif, aller à la rencontre physique de leurs clients, avant de franchir le cap d’une ouverture pérenne. Trois ans après sa création, la PME compte 2.000 points de ventes en France, en Europe et à Hong-Kong.
Une solution adapté aux start-up
« Nous occupons des boutiques dans des centres commerciaux, des friches industrielles, des péniches… » Pour autant, réserver une boutique éphémère coûte cher et nécessite une logistique importante en termes d’aménagement et de personnel. C’est pourquoi MyPopCorner a imaginé une solution adaptée aux start-up : diviser un espace en plusieurs box à partager entre plusieurs marques. Ainsi, MyBoxCorner est capables d’offrir à ses clients des espaces entre « moins de 1 m3 et plus 7.000 m2 ».
La demande est tellement importante que la plus grande difficulté pour les fondateurs est de trouver des locaux vides à mettre à disposition. « Les propriétaires sont difficiles à convaincre de l’intérêt de louer via des baux précaires. Mais, comme avec Airbnb, ils s’ouvrent petit à petit et comprennent qu’ils y a plus d’argent à gagner ». L’analogie avec la plateforme californienne est totale chez MyPopCorner qui affirme qu’il s’agit bien là « d’un moyen de redynamiser les centres-villes ».