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Alain Léon (Savor & Sens) : «La qualité est indissociable de la réussite»


Depuis 2010, le groupe Savor & Sens Créations imagine des condiments originaux pour plus de 1.600 épiceries fines dans 50 pays. Alain Léon, P-DG autodidacte de la pépite varoise, place la rigueur qualitative au cœur du développement de sa PME de 35 salariés.

Entreprendre - Alain Léon (Savor & Sens) : «La qualité est indissociable de la réussite»

Depuis 2010, le groupe Savor & Sens Créations imagine des condiments originaux pour plus de 1.600 épiceries fines dans 50 pays. Alain Léon, P-DG autodidacte de la pépite varoise, place la rigueur qualitative au cœur du développement de sa PME de 35 salariés.

«Comme nous grandissons, je viens d’acheter une usine de 3.500 m2. Je peux y installer un laboratoire de contrôle qualité et d’analyse des produits à la hauteur de nos nouveaux moyens financiers. C’est important pour moi», commente l’homme de 44 ans, également propriétaire d’un restaurant à Sanary-sur-Mer. Le dirigeant, qui a fait ses armes derrière un bar puis à la tête d’une épicerie fine, entretient une relation fusionnelle avec le goût.

«Avoir des produits de qualité passe par une pointilleuse sélection des matières premières ! Il faut ainsi savoir dire non à un fournisseur le cas échéant. Il m’arrive d’ailleurs très souvent de refuser de l’huile s’il y a trop d’acidité, même lorsque je suis en rupture. Je passe également mon temps à goûter les produits finis. Et s’ils ne me conviennent pas, je ne les vends pas ! Je ne triche pas avec le consommateur», explique celui qui ambitionne de faire passer son CA de 7,2 M€ à 10 M€ d’ici 2 ans grâce à ses 2 gammes : bio et tradition.

«Au début de l’aventure, j’imaginais ne faire que du bio mais je me suis vite rendu compte que cela limitait la créativité. Surtout, sur une année, il y a des problèmes d’approvisionnement en bio. Certains produits n’existent en effet qu’en trop petite quantité, comme le piment d’Espelette par exemple. Nous sommes donc obligés de nous adapter. Nous utilisons cependant le bio à bon escient, pour amener un produit à son paroxysme, non pour jouer les ayatollahs. Mais bio ou non, la qualité est là !», souligne le passionné, qui a vendu 2,5 millions de produits aux saveurs du monde l’année dernière. Et ce n’est qu’un début…

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