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Pour Roger Zannier, « l’essentiel n’est pas de participer mais de gagner »

Dans ces périodes de Jeux Olympiques, et de rappel à Pierre de Coubertin, il n’est pas inutile de revenir aux principes qui font gagner. En sport comme en affaires : seule la victoire est belle ! N’est-ce pas Roger Zannier ?

Entreprendre - Pour Roger Zannier, « l’essentiel n’est pas de participer mais de gagner »

Il est ainsi l’entrepreneur star de Saint-Chamond (Loire), la gagne semble définitivement couler dans ses veines. Il est vrai que lorsqu’on a connu les affres des fins de mois difficiles et qu’on est arrivé à la force du poignet à bâtir un empire textile, commencé à l’âge de 17 ans à partir de l’achat de deux simples machines à coudre, on sait que rien n’est vraiment impossible. Fils d’une mercière (il allait à 12 ans chercher lui-même les articles à Roanne) et d’un artisan-maçon, ce self-made-man n’avait rien à perdre. Ainsi, quand il a vu tous les proches de son père arriver à monter des boîtes, et à gagner de l’argent, alors que lui restait artisan, cela lui a donné une folle envie de se lancer et d’entreprendre. Un élan pour avancer inscrit au plus profond de lui et dont il ne s’est jamais départi. Une envie propre à tous les grands entrepreneurs et qui ne s’enseigne pas dans les écoles de commerce. Elle est pourtant décisive !

Dans un entretien accordé au journal L’Equipe, Roger Zannier nous délivre quelques recettes clés de son parcours hors pair. Outre le fait que selon lui : « le plus important, c’est de trouver le client », son message premier est qu’il faut toujours viser la première place : « Dès que j’ai gagné le Tour de France (avec Greg Lemond en 1990), je suis parti car j’avais plus de chances de perdre ensuite. Je ne suis pas joueur, je ne vais jamais au Casino. Les joueurs jouent pour jouer, moi pour gagner. Cela ne sert à rien la deuxième ou troisième place. » Une soif de victoires et de leadership qu’il conserve chevillée au corps, se rappelant que sa plus belle émotion professionnelle lui vient du vélo précisément, confiant que : « malgré le fait d’avoir racheté quelques 54 boîtes dans sa vie, la seule fois où j’ai eu une vraie émotion, c’est sur le podium du Tour de France aux Champs-Elysées. Dans les affaires, on n’a jamais gagné sauf quand vous vendez bien votre entreprise. Une course, vous passez la ligne en premier, elle est à vous pour toujours. C’est la grande différence. Z est toujours aujourd’hui la dernière équipe française à avoir remporté le Tour, il y a 35 ans. »

À 79 ans, Roger Zannier conserve cette même étincelle, celle de ses débuts. Celui qui a fait la une d’Entreprendre dans ses années de gloire, affiche une vista et une simplicité propres aux caractères supérieurs qui en ont vu d’autres. Le patron fondateur de Z ne s’est jamais vraiment endormi sur ses lauriers. Après avoir revendu en 2018 son groupe textile Kidiliz (Z, Catimini, Absorba… ) au chinois Semir, Roger Zannier a continué de développer ses affaires avec ses enfants pour devenir aujourd’hui une référence dans le secteur du vin de Provence avec Chateau Saint-Maur à Cogolin dans le Var ou aussi au Portugal (Vallée du Douro).

Dans l’hôtellerie de luxe également avec son fils Arnaud à Megeve, au Vietnam, en Namibie et bientôt sur l’île de Bendor située en face de Bandol en Provence. La compagnie financière Roger Zannier a également pris 17% de GEA, groupe électronique leader du contrôle des péages autoroutiers, également coté sur Euronext. Sans oublier la mode enfantine puisqu’après la cession de son groupe Kidiliz, la famille Zannier est revenue à ses premières amours avec la reprise en décembre dernier de la maison parisienne Bonton, (fondée par Irène et Thomas Cohen) venant compléter la célèbre marque Tartine et Chocolat acquise en 2004.

On ne se refait pas ! Le tempérament, le feu sacré : vous l’avez ou vous ne l’avez pas. Des qualités que Roger Zannier a pu voir à l’œuvre dans le peloton cycliste du Tour, l’un des sports les plus durs qui soient, ce qui l’a profondément marqué. À l’écouter : « ce sont des surhommes… Ils sont très forts mentalement car ils souffrent beaucoup. Je le voyais bien, celui qui gagnait était celui qui acceptait de souffrir plus que les autres. »

Un message qui peut aussi s’appliquer au secteur des affaires. Même s’il est toujours plus avisé de s’investir dans des secteurs d’affinité proche !

Robert Lafont


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