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Pourquoi la vente directe continue d’avoir le vent en poupe


La vente directe a déjà permis à de nombreux Français de créer leur entreprise à partir de zéro ou de compléter leurs revenus. Loin d’être passé de mode, ce business a toujours le vent en poupe et génère de bons résultats.

Entreprendre - Pourquoi la vente directe continue d’avoir le vent en poupe

La vente directe a déjà permis à de nombreux Français de créer leur entreprise à partir de zéro ou de compléter leurs revenus. Loin d’être passé de mode, ce business a toujours le vent en poupe et génère de bons résultats.

La vente directe est certainement l’une des plus anciennes formes de vente existante. Notamment via la vente à domicile supposée être la meilleure école pour les commerciaux, et qui a connu ses premières heures de gloire avec la société américaine Tupperware en France. « Loin de son image vieillotte, ce mode de distribution bénéficie de perspectives favorables en France », indique ainsi Xerfi, qui prédit, pour le secteur de la vente directe, une croissance des ventes de « 5 % par an en 2019 et 2020 ».

Différents processus de vente

Mais elle inclut aussi d’autres types de ventes, telles que la vente en réunion, ou la vente individuelle. La condition sine qua non est que la vente n’ait pas lieu dans un établissement commercial. Dès que la vente a lieu sur un lieu public quel qu’il soit, il ne s’agit plus de vente directe dans le sens strict du terme. Si elle intéresse de plus en plus, c’est aussi par le biais des changements sociologiques. En effet, ce sont surtout des femmes qui travaillent dans ce secteur, et nombre d’entre elles se sont intéressées à la vente directe suite à une séparation, un divorce, qui les a obligées à trouver un emploi, sans pour autant être forcées de travailler à plein temps pour des considérations familiales.

Sans oublier que nombre de postes dans la vente directe sont ouverts aux autodidactes. Dans le passé, l’image de la vente directe a quelque peu souffert de certains abus découlant du démarchage à domicile. Aujourd’hui, la protection des consommateurs est passée par là, mais c’est aussi la profession elle-même qui a réorganisé le secteur et mis au point un code de déontologie et des formations.

La 3 voie de la distribution

La vente directe est aujourd’hui en France la 3ème voie de la distribution à côté de la vente en magasin et de la vente par correspondance et à distance. Elle est très présente dans notre économie, mais sa définition justifie des précisions : pour qu’il y ait vente directe, il faut mettre en présence un vendeur et un acheteur en dehors d’un lieu destiné à la commercialisation. C’est la démarche personnalisée, la possibilité de démonstration en situation réelle et le service offert par un vendeur compétent qui font le succès de ce mode de distribution.

Des revenus principaux ou d’appoint

La présentation du produit par le vendeur est un service préalable à la décision d’achat du consommateur qui se justifie par la technicité du produit ou son caractère novateur. Dans le cadre de la vente directe, le vendeur travaille généralement à proximité de son domicile. Son emploi peut être à temps complet, à temps partiel ou simplement apporter un complément de revenu obtenu parallèlement à une activité principale. Ainsi, suivant son choix, le vendeur peut évoluer d’une ressource d’appoint vers un revenu principal suivant le temps consacré. C’est une activité de service qui intègre progressivement les technologies de l’information et de la communication.

Des produits et des prix attractifs

Quand on sait que quasiment 4 Français sur 10 ont déjà acheté via ce moyen et que la fréquentation des ventes en réunion ne cesse d’augmenter, cela présage bien du présent et du futur des entreprises du secteur. L’autre point en faveur du développement est que les prix des produits vendus directement sont attractifs. En effet, s’ils sont parfois élevés, ils correspondent à une qualité particulière que l’on ne retrouve pas forcément dans des lieux de consommation plus ordinaires.

Les consommateurs d’aujourd’hui sont plus ouverts à différentes approches commerciales, si celles-ci s’avèrent intéressantes pour leur porte-monnaie ou si le produit est manifestement supérieur à celui que l’on retrouve dans les rayons. Les produits évitent nombre de coûts de par le fait que les budgets marketing sont évidemment très réduits par rapport aux produits distribués dans des canaux classiques. Pas de pas de porte, pas d’intermédiaires qui prennent une marge supplémentaire, en ces temps où le pouvoir d’achat devient l’une des préoccupations majeures des ménages, voici un plus pour ce type de vente.

Des entreprises de toutes tailles

La Fédération de la Vente Directe (FVD) regroupe plus de 150 entreprises françaises, européennes et internationales. Ces entreprises commercialisent des produits divers et variés, couvrant de nombreux secteurs de la distribution : textile, cosmétiques, produits d’entretien, amélioration de l’habitat, prêt-à-porter, vin, produits régionaux, bijoux, etc. De plus, de grands groupes français étudient ce canal de distribution afin de compléter la commercialisation de leurs produits.

Yves Rocher (Stanhome World), Saint-Gobain (K par K) en furent des précurseurs. Aujourd’hui, des groupes tels que Poweo, Inéo-GDF Suez, Descamps, Direct Energie, Clarins ont décidé de commercialiser certains de leurs produits par ce canal de distribution. Indépendamment des grands groupes et des différentes enseignes connues, la vente directe a fait évoluer depuis un certain nombre d’années de petites sociétés très performantes comme par exemple Charlott’ Lingerie, Captain Tortue, H20, Demarle SAS, Swipe, Laboratoire Body Nature, Rayonor et bien d’autres.

Une véritable professionnalisation

La professionnalisation de ce type de vente et les formations mises en place ont également joué un rôle très bénéfique. En effet, et c’est là l’un des atouts principaux de la vente directe : les clients apprécient de plus en plus le fait d’être conseillés, rassurés sur la qualité des produits. Donc, bénéficier d’un contact direct avec le professionnel est forcément un plus. D’autant que cela se passe généralement de façon sympathique et conviviale.

Enfin, si l’on parle poids du secteur sur l’emploi, ce sont près de 700 000 personnes qui vivent (à plein temps ou à temps partiel) de la vente directe. Si l’on rajoute les emplois indirects liés à tout type d’activité (emplois administratifs comme la comptabilité, mais aussi la logistique, la fabrication…), on arrive donc à un secteur économique de première importance. La vente directe n’a donc pas dit son dernier mot et nous réserve encore de belles surprises.

V.D.

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