Avec des opérations de financement de plus en plus ombreuses (près de deux fois plus de fonds levés que l’année précédente); le crowdfunding a trouvé sa place dans notre écosystème. Rencontre avec Nicolas Lesure, président de Finance Participative France.
Comment expliquez-vous la dynamique du crédit participatif ?
Nicolas Lesure :
Cet essor est notamment le fruit de la réglementation spécifique mise en place fin 2014 permettant l’accès au prêt rémunéré pour les particuliers. Pour l’investissement en equity, le cadre législatif a, là aussi, créé un environnement plus favorable au développement des plates-formes.
Quels sont les secteurs qui profitent le plus de ces modes de financement ?
Les entreprises qui se financent sous forme de prêts sont essentiellement des commerces et services de proximité, pour près de 12 M€. Quant au financement en obligations, il concerne à 84% le secteur immobilier. Pour les prises de participation, les projets sont très variés et touchent tous les secteurs : promoteurs immobiliers, santé et recherche, environnement et énergie, services, technologie…
D’où vient l’engouement croissant des Français pour le crowdfunding ?
Ce mode de financement est plébiscité par les Français qui souhaitent redonner du sens à leur épargne. Ils cherchent plus de transparence, avec une affectation directe de leur argent dans un projet ou une entreprise qu’ils auront eux-mêmes sélectionné.