À Nantes, c’est en constatant qu’il n’était pas facile de trouver la bonne référence pour pouvoir changer son sac d’aspirateur que Franck Raffin a eu l’idée de lancer Aspibag.com (Francklin SA). Son site d’e-commerce, actuellement en recherche de financement, vise le leadership européen. À Bellême, magnifique village du Perche, un couple d’artisans, Isabelle et Patrick Neyt, a lancé une gamme complète de savons ménagers, à froid et à base de cosmétiques naturels. Cinq ans après, La Savonnerie de La Chapelle emploie 15 salariés et cartonne sur internet.
À Vannes, Justine Perussel et Alexandre Seux (voir photo) ont eu l’ingénieuse idée d’adapter les moteurs de trottinettes électriques sur des hors-bords électriques (bateaux annexes). Déjà un vrai succès pour Temo avec 5 000 exemplaires vendus. Idéal pour les manœuvres de port des voiliers, Temo vient de lever 6 M€ et vend déjà 65 % de ses moteurs made in Bretagne à l’international. Et que dire du petit producteur de jus de fruits, Bissardon, installé à Saint-Paul-en-Jarez dans la Loire ? Malgré sa taille (8,5 M€ de CA avec 33 salariés), la maison Bissardon, dirigée par Antoine Pichat, et propriété du groupe familial lyonnais Solexia, passe à la vitesse supérieure. Elle vient de reprendre Renzo, un réputé artisan glacier de Savoie (2 M€ de CA), sis à Viviers-du-Lac. L’opération peut sembler modeste, mais les synergies ne manquent pas entre les deux réseaux de distribution et de fabrication.
En Charente, à Sainte-Sévère, après le succès de sa supérette de village à caisse automatique, Marie-Laure Basset, fondatrice d’Api, passe à la surmultipliée. Trois ans après son lancement, ses magasins automatisés de 700 produits alimentaires (livrés par Carrefour) prévoient de dépasser les 100 points de vente dans les villages d’ici la fin de l’année. Le marché est immense : on compte plus de 16 800 communes en France où il n’y a plus de commerce de proximité. Et que dire du groupe brestois Le Saint à qui la qualification du Stade Brestois 29 en Ligue des Champions (club de football de Ligue 1 qu’il détient) semble avoir donné des ailes ? Le géant breton de la distribution de produits frais (827 M€ de CA avec 3 000 salariés) annonce lancer en grande distribution sa propre marque La Belle du Large. Tout un programme !
Arrêtons de nous regarder le nombril. Intéressons-nous un peu plus à ce qui se trame dans nos belles petites et moyennes entreprises de France et de Navarre. Il y a une vie économique en dehors de Pfizer ou Sanofi ! Et c’est là que se joue une grande partie de notre avenir à tous.
Bravo pour cet article ayant été dirigeant de ma TPE sans Entreprendre serais je encore de ce monde après 30 ans de procédures contre une banque