Que ce soit pour y vivre ou y réaliser un investissement locatif, les grandes villes constituent aujourd’hui le marché immobilier le plus porteur. Mais chacune offre ses spécificités.
Un investissement dans l’immobilier reste une valeur sûre, mais il s’envisage sur 10 à 15 ans au minimum pour amortir les coûts engendrés par l’opération, notamment les droits de mutation. Face à la pénurie de l’offre combinée à une forte demande, les perspectives de plus-value futures sont intéressantes. Mais la hausse des prix étant très hétérogène, le choix de la ville est crucial.
De grandes métropoles en plein développement
Pour que les prix immobiliers grimpent, la ville doit gagner en attractivité. En la matière, les trois critères clés sont la démographie, le niveau d’emploi et les chantiers prévus pour améliorer ou étendre ses infrastructures. Ainsi, à Bordeaux, les prix ont crû de près de 204 % en 15 ans grâce à l’arrivée du tram, à la rénovation des quais et à l’entrée en service de ligne à grande vitesse (LGV) Sud Europe Atlantique.
À Toulouse aussi, les projets se multiplient : d’ici à 2024, lancement d’une troisième ligne de métro et réalisation du Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest qui reliera la Ville Rose à la capitale en à peine plus de 3h. À cela s’ajoutent les 11.000 m² de bureaux et 2000 m² de commerces de l’Occitanie Tower, dont la construction va démarrer prochainement.
Conséquence, le mètre carré coûte en moyenne 2.638 €. Pour un investissement locatif, Bordeaux, Lyon ou Montpellier par exemple, restent des valeurs sûres en dépit d’un début de contraction des prix les années précédentes.
Des métropoles à fort potentiel à l’Ouest
Rennes et Nantes aussi sont en bonne voie pour s’élever au niveau de Bordeaux dans la partie ouest de l’Hexagone. Alors qu’elle ne sera plus qu’à 1h27 de Paris dans quelque temps, Rennes reste l’une des grandes villes de province les plus abordables, puisque le mètre carré s’y vend à 2.500 € en moyenne.
Pour les potentiels investisseurs, le moment est idéal, avant une probable remontée des prix. En effet, une deuxième ligne de métro est prévue, plus de 7.000 à 8.000 étudiants pourraient arriver d’ici à 2020, et un quartier baptisé EuroRennes qui comprendra 125.000 m² de bureaux, 1.400 logements et 30.000 m² de commerces.
Nantes aussi offre encore des opportunités avec un mètre carré à 2.646 €. Mais là aussi, les prix risquent d’augmenter avec le prolongement du tram, l’aménagement de l’île de Nantes et éventuellement la création d’un aéroport international à Notre-Dame-des-Landes.
Attention à la fiscalité
Outre le prix du bien, les acheteurs doivent tenir compte de la fiscalité, notamment une taxe foncière en hausse de 14,7% entre 2010 et 2015 à travers la France. Ce chiffre est trois fois supérieur à l’inflation observée sur les cinq ans. La situation s’est encore aggravée en 2016, 35 départements ayant voté une augmentation supplémentaire. Désormais, dans les 50 plus grandes villes tricolores, la taxe foncière s’élève à 41,07%, près de 4% de plus que sur le reste du territoire.