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Immobilier : acheter maintenant ou attendre ?

Les premiers signes de décrispation se font sentir sur le marché immobilier. Avec des taux d’emprunt qui commencent enfin à décroître, les prix des logements pourraient connaître une véritable baisse cette année. Un contexte plus favorable pour les acheteurs semble se dessiner à l'horizon.

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La question cruciale demeure : est-ce le moment idéal pour acheter ou est-il préférable de patienter encore un peu ? La réponse varie en fonction de nombreux critères, allant de la situation économique générale aux particularités géographiques et aux circonstances personnelles de chacun.

Paris : des prix encore élevés malgré une légère baisse

Dans la capitale française, les prix immobiliers, bien qu’en légère baisse, restent extrêmement élevés. Les notaires indiquent un prix moyen de 10 500 euros par mètre carré, marquant une diminution de 2 % par rapport à l’année précédente. Toutefois, les arrondissements les plus prestigieux, tels que les 6e et 7e, continuent d’afficher des prix élevés, tandis que des quartiers comme le 19e restent plus abordables.

Cette légère baisse ne suffit pas à rendre le marché parisien plus accessible. La rareté des biens et une forte demande locative maintiennent les prix à un niveau élevé, notamment pour les logements de qualité. Malgré cela, l’investissement immobilier à Paris conserve son attrait grâce à des perspectives de rentabilité à long terme et une valeur patrimoniale solide.

Les marchés régionaux : entre dynamisme et prudence

En province, la situation est plus nuancée. Des villes comme Lyon, Bordeaux, et Nantes voient encore une hausse des prix, bien que modérée. À Lyon, par exemple, le prix moyen atteint désormais 5 000 euros/m², tandis qu’à Bordeaux, il s’élève à environ 4 700 euros/m².

En revanche, dans les villes moyennes et périurbaines, la croissance des prix s’est stabilisée, voire inversée dans certaines régions. L’attrait pour les villes moyennes, observé pendant la pandémie, commence à s’atténuer, et le marché se refroidit progressivement.

Une reprise modérée du marché immobilier

Selon les experts du secteur, une reprise spectaculaire du marché immobilier est peu probable. Véronique Bédague et Loïc Cantin, président de la FNAIM, prévoient une reprise modérée. La PDG de Nexity souligne que bien que le marché reprenne, un rebond vigoureux n’est pas attendu. Néanmoins, certains indicateurs sont positifs ce printemps : les taux des crédits immobiliers ont cessé de grimper et commencent à baisser. Après avoir atteint 4,05 % en janvier 2024, les taux sont repassés sous les 4 % en février, selon l’Observatoire Crédit Logement-CSA, y compris pour les prêts sur vingt-cinq ans.

Cette tendance devrait s’accélérer si la Banque centrale européenne décide de réduire ses taux directeurs en juin. L’Observatoire prévoit un taux moyen des prêts à 3,25 % d’ici la fin de l’année.

Les enjeux économiques : taux d’intérêt et inflation

Les taux d’intérêt élevés et l’inflation affectent directement le pouvoir d’achat des ménages. En avril 2024, le taux moyen d’emprunt dépassait 4 %, contre 1 % deux ans plus tôt. Cette hausse, combinée à une inflation élevée, a freiné l’accès à la propriété pour de nombreux ménages, d’autant plus que les banques adoptent une approche plus prudente dans l’octroi de crédits.

Opportunités de négociation pour les acheteurs

Dans le secteur de l’immobilier ancien, les prix pourraient baisser de 5 à 8 % selon les professionnels. Une baisse de 5 % permettrait à un acquéreur de gagner plusieurs mètres carrés supplémentaires avec une mensualité de 1 000 euros, notamment à Strasbourg, Angers ou Dijon. C’est une période propice pour revenir sur le marché, même pour ceux qui ont contracté des emprunts à taux élevés récemment, avec la possibilité de renégocier leur crédit.

Des opportunités à saisir

Certaines propriétés, notamment celles ne répondant pas aux normes énergétiques, sont souvent vendues avec des décotes allant jusqu’à 30 %. Cependant, il est crucial de bien calculer les coûts de rénovation avant de s’engager. Le marché de l’immobilier locatif, qui a fortement reculé en 2023, offre également des opportunités avec des rabais importants accordés par les promoteurs.

Pour les investisseurs, les dispositifs fiscaux comme le Pinel offrent encore des avantages significatifs, mais il est conseillé de se positionner rapidement avant leur disparition prévue à la fin de l’année.


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