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PSG : Darmanin au cœur d’un scandale d’Etat ?


La police a perquisitionné ce lundi le Ministère de l'Economie dans le cadre de l'enquête sur les manoeuvres fiscales autour du transfert de Neymar au PSG en 2017. Au coeur de cette affaire d'Etat figure Gérald Darmanin, qui était à l'époque ministre des Comptes publics.

Laurent Coust/ABACAPRESS.COM - Eliot Blondet/ABACAPRESS.COM

Cette perquisition a été diligentée dans le cadre de l’instruction judiciaire en lien avec le PSG, portant notamment sur des faits de corruption et trafic d’influence actifs (à l’égard d’une personne dépositaire de l’autorité publique) et passifs (par personne dépositaire de l’autorité publique).

Vers un scandale d’Etat ?

Au cœur de cette affaire d’Etat figure Gérald Darmanin, actuel ministre de l’Intérieur. Celui qui était à l’époque ministre des Comptes publics est soupçonné d’avoir aidé le club parisien à éviter des millions d’euros de taxes dans le cadre du transfert transfert du joueur brésilien Neymar du FC Barcelone vers le PSG pour 222 millions d’euros. Un transfert qui reste le plus onéreux de l’histoire du football.

Selon Mediapart, cette opération serait entachée de graves malversations. Le PSG, propriété du Qatar, aurait normalement dû s’acquitter de taxes et de cotisations sociales estimées entre 67 et 224 millions d’euros. L’intervention présumée de Gérald Darmanin, à l’époque ministre des Comptes publics, aurait permis d’éviter le paiement de ces impôts.

Le rôle trouble d’Hugues Renson, ancien vice-président de l’Assemblée

L’affaire soulève des questions sur les interactions entre le monde du sport et les sphères politiques. Mediapart indique que Darmanin, avec l’aide de son directeur de cabinet Jérôme Fournel, aurait proposé des solutions au PSG pour contourner ces cotisations.

Le rôle de Hugues Renson, alors vice-président de l’Assemblée nationale et proche de Jean-Martial Ribes, l’ex-directeur de la communication du PSG, est également scruté. Renson est soupçonné d’avoir agi en intermédiaire. Ces révélations mettent une nouvelle fois en lumière les relations parfois incestueuses entre les institutions sportives et politiques.

Victor Cazale

A lire : Sport : la France doit en finir avec sa culture de l’échec

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