par Jean-Pierre Marguaritte, ostéopathe
Cet hommage à l’ostéopathie montre une fois de plus l’importance du mouvement qui établit un lien entre la danse et l’objectif recherché par l’ostéopathe. Le mouvement retrouve sa liberté lorsque l’hypertonie exercée par les masses musculaires sur le squelette est neutralisée. Et un muscle mal vascularisé ne peut répondre correctement à la contraction qui lui est demandée et devient hypertonique. La fluidité des flux vasculaires a ainsi toute son importance, mais comment l’obtenir ? Eh bien, il faut danser avec le corps de son patient.
L’appréciation de l’élasticité des tissus, de la motilité des organes, la pression du geste et le contrôle de l’onde de pouls, sont très subtiles. Plus longtemps la lésion est installée, plus la perception tactile doit être fine. Cette sensation ne peut être perçue lorsque les bras sont en suspension, c’est tout l’intérêt d’avoir un bon fulcrum, mais cela ne suffit pas. La finesse du ressenti s’obtient lorsque les chaînes musculaires de nos leviers, les bras, sont mises au repos. Cela impose une rotation inclinaison de notre tronc qui, via nos épaules et nos bras, conduit naturellement à installer le mouvement elliptique harmonieux, la lemniscate, sans aucune fatigue et avec une plus grande efficacité.
Votre patient devient votre partenaire et vous le guidez comme lors d’une danse. À vous d’être à l’écoute de ce que vous ressentez sous la pulpe de vos doigts et de vous connecter pour ressentir pleinement les mouvements, cette notion de connexion doit se travailler, mais elle s’acquiert vraiment avec de la pratique et de l’expérience.
Vous êtes des D.O’s, et votre devoir est de « Dig On ». C’est-à-dire de creuser plus encore pour comprendre et apprendre. La pratique de l’ostéopathe est un apprentissage permanent. Un ostéopathe ne s’ennuie jamais car il découvre sans cesse au fur et à mesure de sa vie professionnelle.