Réforme de Polytechnique, fusion de Centrale et de Supélec, alliances entre Centrale et l’ESSEC ou Centrale Nantes et Audencia… Les écoles d’ingénieurs sont en pleine mutation. Fini le profil unique de l’ingénieur. Aujourd’hui, on ouvre les cursus à d’autres disciplines et surtout à des stages à l’étranger, afin de faire de nos futurs ingénieurs des managers complets et polyvalents.
Au moment de choisir « LA » bonne école d’ingénieurs, vous ne devez pas uniquement vous focaliser sur la notoriété et sur les classements des écoles d’ingénieurs mais vous poser les bonnes questions.
Une école en adéquation avec votre projet
Construisez avant tout un projet professionnel et essayez de choisir une école qui propose des formations qui vous intéressent et qui soient cohérentes avec votre projet et vos ambitions futures.
La diversité des spécialités proposées par les écoles (Physique, Chimie, Électronique, Informatique, Matériaux…) est telle que vous pouvez trouver l’école de vos rêves sans trop de difficultés, y compris de choisir un établissement plus généraliste.
Le contrôle exercé par la CTI (Commission des Titres d’Ingénieurs) sur les formations qui débouchent sur le diplôme d’ingénieur vous assurera un enseignement de qualité et vous évitera les mauvaises surprises. Mais tous ces diplômes n’ont pas la même valeur sur le marché du travail.
A moins que vous ne souhaitiez prendre aucun risque en visant les écoles les plus prestigieuses (Polytechnique, Les Mines, Les Ponts, Centrale…), renseignez-vous sur l’image qu’ont les entreprises de votre futur établissement.
Nous avons établi la liste des meilleures écoles selon 4 critères essentiels :
Les plus élitistes :
ce sont les plus prestigieuses mais aussi les plus difficiles à intégrer ;
Les plus chercheuses :
ce sont celles qui mettent le paquet sur la Recherche et qui disposent de laboratoires intégrés de pointe ;
Les plus internationales :
ce sont celles qui offrent les meilleures possibilités de stages et de missions à l’étranger pendant votre parcours, et qui peuvent donc offrir ensuite de plus grands débouchés à l’international ;
Les meilleures placeuses :
ce sont celles qui offrent les meilleures garanties d’insertion professionnelle rapide à des salaires cohérents.
A vous de choisir dans ce tableau vos critères essentielles et d’en tirer votre propre classement. N’hésitez surtout pas à vous rendre sur place et à les étudier à la loupe.
Doctorants : Des compétences pour l’entreprise
Fondée en 1976, la CDEFI (Conférence des Directeurs des Ecoles Françaises d’Ingénieurs) réunit l’ensemble des directeurs des établissements ou composantes d’établissement, publics ou privés, habilités par la Commission des Titres d’Ingénieur (CTI) à délivrer le titre d’ingénieur diplômé.
Après deux ans d’expérimentation, la Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs (CDEFI) a lancé en 2014, avec l’accord du ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le parcours de formation « Compétences pour l’entreprise » pour les doctorants.
Le monde de l’enseignement supérieur fait depuis longtemps le constat que le doctorat manque de reconnaissance dans le monde professionnel français. Améliorer l’attractivité de la formation doctorale, favoriser sa reconnaissance et l’insertion professionnelle des docteurs font partie des objectifs prioritaires du secrétariat d’Etat à l’Enseignement supérieur et à la Recherche.
Le parcours « Compétences pour l’entreprise » de la CDEFI a été conçu afin de répondre à ces mêmes objectifs. Par leur histoire et par leur culture, les écoles d’ingénieurs entretiennent des relations étroites avec les entreprises et accompagnent, depuis leur création, le développement industriel du pays. Elles ont également un rôle prépondérant en matière de recherche et d’innovation.
Convaincues que les docteurs constituent une ressource essentielle pour les entreprises, la CDEFI et l’ensemble des écoles d’ingénieurs françaises ont souhaité mettre en place un parcours de formation permettant au doctorat de gagner en reconnaissance dans le paysage professionnel français et de préparer davantage les diplômés aux différentes fonctions et métiers de l’entreprise.
Le parcours « Compétences pour l’entreprise », né du travail d’un comité de suivi industriels / enseignants convoqué par la CDEFI, est une formation d’un an dispensée au sein des écoles d’ingénieurs, structurée en 70 heures de formation, complétées par 30 heures en entreprise. Ouvert aux doctorants de toutes disciplines, le parcours Compétences pour l’entreprise offre un supplément de lisibilité et de compétences aux candidats qui reçoivent, à l’issue du parcours, un certificat de réussite à validité nationale. Depuis la création du parcours il y a trois ans, plus de 150 doctorants ont obtenu le certificat de réussite Compétences pour l’entreprise.
« Le docteur muni de son certificat CPE n’est pas seulement un hyper spécialiste de son domaine, c’est aussi un ingénieur opérationnel dont l’employabilité est optimale. Je recommande vivement ce type de profil» explique Sylvain Allano, directeur scientifique et technologies du futur chez PSA Peugeot-Citroën.
28% de filles
En France, les écoles d’ingénieurs ne parviennent à attirer que 28% de jeunes filles dans leurs effectifs étudiants. Pourtant, elles multiplient les actions à leur encontre.
© Photo : Collections École Polytechnique – Jérémy Barande