Outre un investissement financier, le business angel s’investit souvent aux côtés de l’entreprise en lui mettant à disposition ses expertises et son réseau relationnel. Pour Tanguy de La Fouchardière, président de l’association France Angels, un business angel est un atout majeur pour un jeune entrepreneur.
Les business angels sont-ils indispensables au démarrage d’une entreprise ?
Tanguy de La Fouchardière :
Les business angels font partie de ces rares acteurs capables d’accompagner et de financer les projets d’entreprise en phase de démarrage et d’accompagner les futures pépites entrepreneuriales.
Depuis le début de l’année, plus de 25 M€ ont été investis par les membres de réseaux de business angels dans plus de 200 entreprises. Les business angels permettent chaque année le maintien ou la création de 3.000 emplois. Notre association rassemble actuellement près de 4.500 membres regroupés dans plus de 80 réseaux répartis sur l’ensemble du territoire.
Et lors de la 10ème édition de la Semaine des business angels que nous organisons, plus de 200 business angels potentiels ont pu découvrir de manière concrète quel pourrait être leur rôle d’investisseur de proximité.
Outre le financement, qu’apporte un business angel à une entreprise ?
Tanguy de La Fouchardière :
En plus de cet investissement financier, le business angel va s’investir personnellement aux côtés de l’entreprise en lui mettant à disposition ses expertises et son réseau relationnel.
Cet accompagnement n’est pas opérationnel, le business angel n’intervient pas dans la conduite de la société au quotidien. Il s’agit d’aider le chef d’entreprise à prendre de la hauteur, à définir la stratégie, alors que seul, il a souvent tendance à garder la tête dans le guidon. Et les BA sont souvent organisés en réseaux, ce qui permet de partager leurs expertises, leurs expériences et les relations.
Le crowdfunding ne prend-il pas le relais des business angels ?
Tanguy de La Fouchardière :
Les deux approches ne sont pas comparables, mais complémentaires. Le marché et le modèle économique des jeunes pousses sélectionnées par les plates-formes de financement participatif doivent être facilement compris du public, alors que les business angels investissent souvent sur des entreprises intervenant sur des marchés BtoB.
Un business angel peut mobiliser jusqu’à plusieurs dizaines de milliers d’euros sur un seul projet alors que le crowdfunding vise les projets qui ne nécessitent pas autant de capitaux. Et de plus en plus, les plates-formes de crowdfunding complètent le tour de table d’une jeune pousse financée par des business angels.