Plusieurs solutions s’offrent aux entreprises qui souhaitent acheter leurs bureaux. Les plus courantes sont : le crédit-bail immobilier, l’acquisition en nom propre et l’acquisition par une SCI. Avanateges et inconvénients de chaque formule.
Le crédit-bail immobilier
Il permet, sans apport initial, d’acquérir des bureaux par l’intermédiaire d’une société de crédit-bail. Le contrat prévoit le transfert de la propriété à l’entreprise à l’issue du contrat. Après 7 ans de location, l’entrepreneur peut prévoir une sortie anticipée du contrat de crédit-bail.
Cette solution d’acquisition est plus lourde qu’un emprunt classique mais elle permet à l’entreprise de préserver sa trésorerie et surtout son bilan, le montant du crédit-bail n’apparaissant pas au passif.
L’acquisition en nom propre
Afin de ne pas faire porter le poids de l’achat immobilier sur l’activité professionnelle, il est possible d’acquérir les bureaux à titre privé et les louer à l’entreprise. Séparés du patrimoine de l’entreprise, les locaux sont protégés en cas de difficultés.
Cette acquisition a le double avantage de créer un revenu complémentaire au chef d’entreprise pour rembourser son emprunt et de lui constituer un capital immobilier utile au moment de sa retraite. Néanmoins, la base d’imposition est plus importante et les loyers versés par l’entreprise imposés dans la catégorie des revenus fonciers.
L’acquisition par une SCI
Plus encadrée qu’un achat à titre privé, la création d’une Société civile immobilière permet de s’associer à des partenaires pour l’achat d’un bien immobilier, même avec un capital de départ limité. Ces associés peuvent être des partenaires actifs ou non, des membres de la famille…
Les locaux sont acquis par la SCI qui les loue ensuite à l’entreprise. Les loyers encaissés permettent de rembourser l’emprunt. Surtout, les intérêts de l’emprunt sont déductibles du revenu imposable de la SCI, ce qui réduit l’imposition des associés. Après 15 ans de détention, la revente des parts de la SCI est exonérée d’impôt sur les plus-values immobilières (si la SCI opte pour l’IR). La création d’une SCI participe à la constitution d’un patrimoine, plus aisé à transmettre qu’un immeuble en indivision. Le dirigeant de la SCI peut en effet céder progressivement des parts, exonérées de droits de succession.