Lancé au 1er décembre 2022, Quest for health propose un accompagnement à l’ADN entrepreneurial qui s’appuie sur écosystème trinational reconnu au niveau international. Rencontre avec Guillaume Vetter-Genoud, directeur de Quest for health.
Comment est né Quest for health et quelles sont ses ambitions ?
Nous sommes membres de Quest for change, un réseau de 7 incubateurs de la région Grand Est. 260 projets innovants sont accompagnés dont 25 % en santé. En 4 ans, nous sommes passés de 5 à 70 projets santé incubés pour nous positionner parmi les leaders de l’accompagnement en France dans ce secteur. Forts de cette dynamique, nous avons décidé de créer un incubateur dédié, Quest for health, avec la volonté de faire de notre territoire un lieu incontournable pour le développement des start-up santé.
Quel est le profil des start-ups que vous accompagnez ?
Ce sont des biotech, medtech ou e-santé, issues de la recherche publique ou privée, certaines ont déjà réalisé un premier tour de financement. 30% viennent d’autres régions de France ou d’autres pays, avec notamment des spin-off de la Harvard Medical School, de l’Université de Stanford ou du Technion. Nos 70 start-up ont réalisé 55 millions de levée de fonds en2021, 30 sont aujourd’hui lauréates de concours prestigieux comme i-Lab, i-Nov ou encore EIC Accelerator.
Qu’ont-elles à gagner en passant par votre incubateur ?
D’abord, elles vont bénéficier d’un accompagnement sur-mesure réalisé par une équipe d’anciens entrepreneurs qui s’appuie sur un écosystème de l’innovation santé de classe internationale, avec un environnement scientifique exceptionnel (5 prix Nobel en activité), des entrepreneurs facilement mobilisables, au premier rang desquels nos alumni Polyplus Transfection, Novalix ou encore Domain Therapeutics. Sur le volet financier, elles bénéficieront de notre forte expérience dans la structuration de leur levée de fonds et le déclenchement des dispositifs de financement nationaux et internationaux qui sont spécifiques à ces projets. Pour les financer, nous avons créé le WiClub Santé, en partenariat avec la plateforme de crowdfunding Wiseed. Une première européenne qui permet à des investisseurs particuliers d’entrer au capital de plusieurs start-up simultanément. 2,2 millions d’euros ont ainsi été réunis, pour financer 8 sociétés incubées, en près de deux ans. Enfin, elles ont accès à des talents formés dans des universités et instituts prestigieux, une capacité immobilière en plein développement avec le campus NextMed situé en plein cœur de Strasbourg, et ce dans un univers international.
Vous avez développé des partenariats avec vos homologues allemands et suisses. Est-ce un choix stratégique ?
Oui, il est essentiel pour nos start-ups de comprendre les particularités de ces marchés et des systèmes de santé pour s’y déployer rapidement, mais aussi d’être visibles des investisseurs et des grands groupes. Nous avons ainsi lancé les « Trinational HealthTech Days » qui ont permis d’organiser en trois ans plus de 300 rencontres individuelles entre ces acteurs et nos start-ups. Demain, ces investisseurs auront accès à ce flux de projets trinationaux qualifiés grâce à une plateforme que nous avons développée. Une première en Europe.
Enfin, quels sont vos prochains grands projets ?
Nous travaillons sur de nouveaux outils de financement innovants pour les phases d’amorçage spécifiquement car peu d’acteurs sont présents, et sur le renforcement des équipes, en partenariat avec l’Université de Strasbourg et Conectus, via la création d’un Master en entreprenariat Deeptech qui permettra de former de futurs entrepreneurs maîtrisant les enjeux des start-up santé, dès la rentrée 2024.