Je m'abonne

Rachat d’entreprise : de vraies opportunités


Outil de croissance, de diversification ou de fortune, la reprise d'entreprise  est une forme d’entrepreneuriat dont certains se sont fait une spécialité... avec talent.

Outil de croissance, de diversification ou de fortune, la reprise d’entreprise  est une forme d’entrepreneuriat dont certains se sont fait une spécialité… avec talent.

Plus de 700.000 entreprises seront «vendues» dans les 15 ans à venir*, par transmission familiale ou salariale parfois, par reprise ou par fusion-acquisition. Un tiers des chefs d’entreprise a plus de 50 ans. En 2012, 15.142 PME ont ainsi changé de mains, soit 7,3% de l’ensemble des PME et ETI françaises et 1,3 million d’emplois. Les transmissions familiales continuent de jouer un rôle majeur avec près de 2.000 opérations par an, soit un quart des transmissions. Pour autant, bon nombre d’entreprises ne trouvent pas preneur. En 2012, 4.657 PME et ETI ont disparu… dont 7% faute de repreneur alors qu’elles affichaient une santé de fer ! Autant d’opportunités manquées.

Le marché des Fusions & Acquisitions reprend lentement, avec une augmentation de 7% du nombre de transactions en 2012 et en 2013, l’activité stagne en valeur depuis 5 ans à 2,2 Mds€/an, en raison des incertitudes économiques sur la zone euro, auxquelles s’ajoute l’instabilité réglementaire et fiscale française.

Beaucoup de repreneurs temporisent. Même le LBO souffre de difficultés à lever des fonds face au désengagement des banques, à une réglementation européenne renforcée (Bâle III, Solvency II) et une fiscalité française alourdie.

Lueur d’espoir, le rajeunis-sement des repreneurs et leur expérience, avec un niveau élevé de formation. Peu d’entreprises sont reprises par des personnes n’ayant pas d’expérience du secteur. Et même lorsque c’est le cas, cette méconnaissance est compensée par une expérience antérieure du management.

«Les repreneurs ont en moyenne 41 ans dans les secteurs de l’industrie, des transports, du commerce de gros, du BTP et des services aux entreprises et 37 ans dans les commerces de détail», révèle Bpifrance qui accompagne chaque année des candidats au rachat de PME ou à la reprise. Enfin, si les rachats sont le plus souvent le fait de personnes physiques, la part de cessions d’entreprises à des personnes morales représente désormais 25% des opérations, ce qui conforte le phénomène de création de micro-groupes de PME, ou repreneurs en série…

À voir aussi