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Réaliser un bon dossier de financement pour séduire les banques


Comment une banque juge-t-elle de la viabilité économlique d'une entrepriuse ? Tout d'abord, en examinant les documents financiers que vous lui présentez...

Entreprendre - Réaliser un bon dossier de financement pour séduire les banques

Comment une banque juge-t-elle de la viabilité économlique d’une entrepriuse ? Tout d’abord, en examinant les documents financiers que vous lui présentez…

Pour juger de la viabilité économique d’une entreprise, le partenaire financier s’appuie sur l’examen des 6 principaux documents financiers :

– le bilan,

sa lecture constitue la première approche de l’entreprise. Elle permet d’apprécier sa structure financière et d’évaluer si un endettement supplémentaire est envisageable (ratio dettes sur capitaux propres) ;

– le compte de résultat

permet de retracer les charges/dépenses et produits/ressources de l’entreprise sur une année donnée. Votre banquier peut ainsi apprécier la rentabilité de votre entreprise et la viabilité de son modèle économique ;

– le compte de résultat prévisionnel,

son analyse permet d’éclairer les conditions de l’exploitation future de l’entreprise (tension ou non de trésorerie…). Les prévisions d’exploitation doivent être raisonnables et étayées. Il participe également à l’appréciation de votre capacité d’endettement (ratio CAF/échéances d’emprunts) ;

– le tableau de financement

identifie les sources de financement de l’entreprise (dettes, autofinancement, capitaux) ainsi que l’emploi de ces ressources (affectation du résultat, remboursement des dettes, investissements, distribution de dividendes…) ;

– le plan de trésorerie

permet, avec le compte de résultat prévisionnel, de vérifier la capacité de l’entreprise à faire face à ses décaissements ;

– le besoin en fonds de roulement (BFR)

retrace le besoin lié au financement du cycle d’exploitation (stocks, créances, clients…).

Les financeurs examinent d’abord la situation de l’entreprise à partir des documents ci-dessus afin d’apprécier la rentabilité de l’exploitation et la solidité de sa structure financière.

Les éléments qualitatifs détaillés dans le business plan sont également pris en compte (positionnement de l’entreprise sur son marché, produits et services offerts, portefeuille clients…). Il est aussi utile pour les financeurs potentiels, et indispensable pour le dirigeant, de connaître le seuil de rentabilité de l’entreprise.

Celui-ci correspond au niveau d’activité (CA) au-delà duquel l’entreprise devient rentable, c’est-à-dire devient capable de payer ses charges fixes (loyers, dépenses de personnel…) et variables (prix d’achat des matières premières, salaires et charges, frais de transport…). Le calcul du seuil de rentabilité permet au dirigeant de mieux suivre l’évolution de son résultat et, si besoin, d’adapter sa politique de gestion afin de mieux maîtriser ses charges.

Le suivi régulier de ces indicateurs par le chef d’entreprise participe d’une bonne gestion. Si vous ne disposez pas de ces informations essentielles, sollicitez l’appui d’un expert-comptable.

 

Déterminer le bon financement

L’un des facteurs déterminants de l’avenir d’une entreprise réside dans sa capacité à anticiper. C’est pourquoi le dirigeant doit se préoccuper du suivi budgétaire de sa PME et élaborer un tableau de bord de gestion. Cette démarche de veille continue permet également d’anticiper des futurs besoins de financement (renforcer les fonds permanents, financer le cycle d’exploitation…).

– Mise à niveau des fonds propres.

Un organisme financier forge son opinion d’abord sur la situation financière de l’entreprise et sa rentabilité.

Deux solutions sont envisageables pour renforcer les fonds propres :

– en interne, en faisant appel aux ressources de l’entreprise (autofinancement, cession d’immobilisations) ou à celles des actionnaires (apports en compte courant, augmentation de capital) ;

– en externe, en recherchant de nouveaux financements, auprès de personnes physiques (les investisseurs au capital de PME étant susceptibles de bénéficier de mesures fiscales de faveur en matière d’ISF ou d’impôt sur le revenu), ou d’institutionnels (Bpifrance a mis en place la plate-forme Euroquity, un portail de mise en relation entre les sociétés françaises et les investisseurs, dont l’objectif est d’accompagner la croissance des PME).

Le renforcement des fonds propres permet d’obtenir de la banque de nouveaux concours financiers à moyen ou long terme.

– Détermination du financement à mettre en place et de ses caractéristiques juridiques et fiscales. Si le besoin de financement découle naturellement du business plan, il faut savoir apprécier le montant du concours recherché et déterminer notamment :

– le mode de financement le plus adapté à vos besoins – renforcement des fonds propres ou endettement financier (crédit bancaire à court, moyen ou long terme, crédit-bail, location financière…) ;

– les caractéristiques des financements bancaires : durée, taux, conditions d’amortissement ;

– les garanties à offrir en fonction des possibilités de l’entreprise ou de l’entrepreneur et de leurs caractéristiques judiciaires ;

– le mode d’apport en fonds propres (augmentation de capital, apports en compte courant…).

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