Trier est bien souvent perçu comme un geste contraignant, et c’est pour sensibiliser et inciter au recyclage que Canibal est née, d’abord dans l’esprit de 2 étudiantes de l’école de commerce EMLyon.
Le concept est racheté en 2009 pour 1 € symbolique par le groupe Derichebourg qui prend très vite la mesure de son potentiel de développement. Tout en conservant l’ADN de la jeune pousse, le groupe imagine une machine qui collecte non seulement les canettes mais aussi tous les emballages de boissons consommées en dehors du domicile (bouteilles, gobelets…).
«D’un point de vue technique, c’est la seule borne qui permette de collecter, compacter et trier 4 types de déchets, incluant surtout les gobelets», annonce fièrement le président de Canibal, Benoît Paget, 44 ans.
«D’un point de vue de l’attractivité, c’est la seule borne qui soit conçue pour faire d’un geste de tri un geste plaisir. Le recyclage de chaque déchet lance un jeu sur l’interface interactive et tactile de la borne Canibal. Que cela soit un Jackpot, un quiz ou un selfie, il faut que le geste de tri soit associé à un moment de plaisir».
Aujourd’hui, Canibal, localisée à Gennevilliers (92), a déjà installé 120 bornes, 100 supplémentaires sont en fabrication et bientôt chez leurs clients. L’entreprise espère installer 300 «Canibal» en France d’ici à fin 2016, et envisage de tripler son CA en 2016 qui s’établit à 1 M€.
Elle démarre aussi sa phase d’internationalisation en ciblant 3 marchés hors d’Europe : l’Amérique du Nord (230 milliards d’emballages consommés tous les ans), le Brésil (JO en 2016) et le Japon (1 million de distributeurs automatiques à Tokyo contre 600.000 pour toute la France). Son ambition ? Dépasser les 30 M€ de CA d’ici à 2020. Canibal a de l’appétit !