Les défis sont grands en cette rentrée pour le monde sportif et économique devenus indissociables. La Coupe du Monde de Rugby 2023 ou encore l’approche des JOP Paris 2024 ouvrent des opportunités et soulèvent aussi des interrogations. Quels coûts, quel impact et quelles opportunités business ? Depuis une vingtaine d’années, Sporsora interpelle, accompagne et propose des réflexions qui transforment un écosystème en plein essor qui emporte avec lui passions, vocations et négociations.
Après une Assemblée Générale en juin dernier qui nomma Raymond Bauriaud nouveau Président, Sporsora a organisé la 11ème édition de sa garden party réunissant près de 500 personnalités à l’hippodrome de Longchamp jeudi dernier pour un pour un networking géant en présence de la Ministre des Sports, des Jeux Olympiques et Paralympiques Madame Améllie Oudéa-Castéra venue saluer l’ensemble des forces vives du secteur.
Au départ, Sporsora naît d’une volonté de réfléchir, penser et influencer les décisions en positionnant le sport comme outil de développement avec un collectif et un réseau engagé d’acteurs experts qui fédère aujourd’hui plus de 1500 professionnels. C’est devenu au fil des années une organisation à part entière, interprofessionnelle, qui mêle action et réflexion avec cet enjeu de faire du sport un langage sociétal qui peut agir sur le quotidien à travers une vision à la fois business et sociétale.
En assistant à l’évènement, la Ministre des Sports a souhaité salué « les forces vives réunies qui montrent que le sport, au-delà d’être un vecteur social fort est un secteur économique qui compte dans notre pays. Je suis fière de vous représenter ».
Investir et bâtir l’avenir du sport
Et effectivement, la France va certes être une Terre de Jeux mais aussi et surtout un territoire national dynamique, sportif et attractif avec des évènements planétaires autour du Football, du Rugby, des Jeux Olympiques et Paralympiques qui vont permettre de renforcer l’attractivité du sport auprès du public, des entreprises et des annonceurs.
Sporsora joue pleinement son rôle en affichant sans complexe sa volonté de contribuer à renforcer l’économie du sport dans son ensemble et celle du marketing sportif en particulier.
Le Président l’évoquera dans sa prise de parole : « Les événements sportifs à venir en France sont historiques et enthousiasmants. Notre objectif est que nous soyons plus fort après 2024 qu’aujourd’hui. Les prochains mois doivent servir à rassembler l’économie du sport pour toujours plus se surpasser et innover. Cela passera par de nouvelles sources de financement et le soutien de tous ».
Le message est passé et le volet héritage se trouve là on ne l’attend pas forcément. Et si les acteurs économiques et business étaient les transmetteurs de valeurs olympiques et sportives qui assurent un déploiement du message sociétal bien -delà des frontières et sur un public cible conquis plus qu’acquis à la cause ?
C’est ce lien entre le sport qui permet de se surpasser, de créer l’exploit et de générer des émotions et celui qui engendre des bénéfices, créé des emplois que Sporsora veut promouvoir. C’est tout un écosystème qui se renouvelle pour se positionner autour de la table des décideurs certes mais également des collectivités territoriales et des acteurs du mouvement sportif.
Audiences et diffuseurs en Ovalie
Alors qu’on s’apprête à accueillir la Coupe du Monde de Rugby en 2023, le défi est grand. S’il avait paru insurmontable il y a quelques années, il est aujourd’hui à portée de main. Focus sur le rugby et son évolution tout au long du dernier siècle, les chiffres parlent d’eux-mêmes avec des droits marketing et un développement du sponsoring qui bouleverse les codes.
L’ovalie profondément ancrée dans les territoires et parfois même la ruralité a su se créer une image et trouver son public autour des valeurs de respect et de collectif. Selon la dernière étude Sporsora, le Top 14 a créée plus de 4000 emplois générant plus d’un milliard d’euros avec une montée en puissance ces dix dernières années.
En terme de médias et diffuseurs, depuis 1998, Canal Plus est le diffuseur exclusif du TOP 14 prolongeant son accord pour la période 2023-2027 à hauteur de 113,6 Millions d’euros par an. Les audiences ne fléchissent pas avec 528.000 téléspectateurs en moyenne pour les grandes affiches du championnat et une finale diffusée sur France 2 pour la saison 2021/2022 suivie par 3,2 millions de téléspectateurs.
L’exemple du rugby est parlante car le constat est clair : Le sport français a besoin de ses partenaires afin de créer de la valeur. Raymond Bauriaud insiste : « L’échéance Olympique et Paralympique nous oblige à la performance et nécessite des moyens pour l’atteindre. Mais il faut aussi se projeter au-delà et amplifier les investissements des marques dans le sport dans l’intérêt de tous et pour une évolution positive de notre société ». Effectivement, l’engagement des partenaires privés est essentiel pour le sport français puisqu’il représente en fonction des sports jusqu’à 50% de leur modèle économique.
Un constat partagé dans « Paroles de Sponsors » édité par Sporsora et le groupe Amaury Media qui met en lumière l’engagement marketing et sociétal des marques. C’est précisément ce mariage-là, ce duo indissociable de l’attractivité et de l’humanité, du sensationnel et du promotionnel, de la communication et de la transmission qui est porté par Sporsora au nom d’un sport business social et sociétal, attractif et (c)réactif.
Souad Soulimani
Souad Soulimani est membre de L’Observatoire du Sport Business depuis 2016. Fondatrice de MediaSpoliS spécialisée dans l’éducation aux médias et la production de contenus dédiés au leadership féminin, elle est également présidente de Radio Déclic qui donne la parole aux habitants des quartiers populaires sur des sujets sociétaux majeurs. L’Observatoire du Sport Business est le Think Tank du cabinet In&Sport dont la vocation est d’apporter des analyses et des décryptages sur l’évolution du sport, tant dans sa dimension économique que sociale.