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Reprendre une entreprise : bonne ou mauvaise idée ?


Quand on veut changer de vie sans subir toutes les difficultés d’une création d’entreprise, acheter et reprendre une société déjà existante offre de très nombreux avantages. Il existe en France des milliers d’entreprises qui cherchent un repreneur souvent en raison du départ à la retraite de leur dirigeant.

Entreprendre - Reprendre une entreprise : bonne ou mauvaise idée ?

Quand on veut changer de vie sans subir toutes les difficultés d’une création d’entreprise, acheter et reprendre une société déjà existante offre de très nombreux avantages. Il existe en France des milliers d’entreprises qui cherchent un repreneur souvent en raison du départ à la retraite de leur dirigeant.

Selon les chiffres de l’Insee et de l’Apce, la reprise en France concerne à 50% des activités avec 0 salariés, à 24% des activités avec 1 ou 2 salariés, à 15% des entreprises totalisant entre 3 et 5 salariés, à 5% des entreprises de 6 à 9 salariés et à 3% des entreprises de 10 salariés et plus.

Surtout des TPE et des PME

 Comme on le voit, la reprise d’entreprise se concentre donc sur des toutes petites structures de type TPE. Les PME de plus de 10 salariés sont rares à la reprise.

En termes de secteurs d’activité, la reprise d’entreprises concerne essentiellement les établissements de type hôtels, cafés et restaurants (36% des reprises) et les commerces (31% des reprises). En d’autres termes, la reprise se concentre très majoritairement sur la revente de fonds de commerce.

Le reste des reprises s’éparpille sur des secteurs d’activités très variés : services aux personnes (8%), construction (7%), commerces de bouche (6%); industrie (4%), services aux entreprises (3%), transport (2%), éducation/santé (1%), immobilier (1%), activités récréatives, culturelles et sportives (1%).

Une question de prix

Selon les chiffres du premier baromètre officiel Bodacc-Altares le prix médian de cession s’établit en moyenne autour de 80 000 €. 90% des entreprises cédées employaient moins de 10 salariés. Une reprise sur deux s’est conclue dans les services. En moyenne, le montant des cessions dans les services aux entreprises tourne autour des 145 000 € tandis que les services aux particuliers tournent plus autour des 70 000 €. Les entreprises aux prix de cession les plus élevés sont les commerces aux environs de 236 000 €.

Chiffres clés

– 700 000 entreprises dont le dirigeant a plus de 50 ans et dont 350 000 ont une valeur marchande

– Environ 60 000 reprises/an, dont 5 000 sont des PME de plus de 5 salariés.

– La plupart des transactions portent sur des fonds de commerce.

Des motivations diverses

– Le repreneur n’a pas qu’un profil unique, il est possible de retrouver de grandes « familles » et des motivations fort diverses. Parmi les principales, on peut lister :

– Le cadre déjà expérimenté : il a envie de prendre son indépendance, car le salariat lui pèse, ou il craint d’être mis sur la touche, voire il est en cours de licenciement ou en train de négocier son départ.

– Le repreneur passionné par un produit, un savoir-faire, un secteur, et qui sait que la reprise est son unique solution ; la création pure et dure exigeant trop de temps.

– Le repreneur qui rachète les parts de ses associés afin d’être seul à bord.

– Le repreneur investisseur financier qui croit dans les potentialités de la société, souhaite la développer afin de la revendre.

– Le repreneur qui rachète une société afin d’éliminer une concurrence, en l’absorbant dans sa propre affaire ou dans un groupe déjà constitué.

– Le repreneur social qui veut sauver une entreprise, des emplois ou un savoir faire.

– Le repreneur salarié qui rachète l’affaire à son patron.
 

Au-delà de ces motivations, on retrouve aussi différents profils : l’autodidacte pur et dur, souvent de type commercial, le financier ou le spécialiste de la technique. Ces différents éléments une fois rassemblés vont entraîner des décisions essentielles pour la société rachetée.

Cela peut en effet se traduire par une vraie amélioration (l’ancien dirigeant était démotivé, malade, très âgé…), par une restructuration, voire parfois par un démantèlement. Autant dire que le mot repreneur recouvre des réalités bien différentes. Nous allons nous intéresser ici plutôt au profil d’individus qui souhaitent reprendre une société sans être ni des héritiers, ni des investisseurs purs et durs.

Une démarche approfondie en amont

Il est évident que la posture psychologique d’une personne qui voit la menace du chômage pointer à l’horizon et de celle qui a tout son temps pour réfléchir à la question est bien différente.

Le premier doit en effet prendre toutes les précautions nécessaires pour ne pas se laisser aller à une décision trop hâtive par peur de se retrouver sans travail. Or, partir dans une aventure telle que celle de l’entreprise sous le coup d’une menace tend à créer un stress supplémentaire qui donne de l’énergie, mais risque de mener à des décision précipitées.

Il convient de prendre son temps. Si l’étude de marché est effectivement souvent plus facile à faire, voire déjà faite par l’entreprise, ce sont les documents qu’il faut analyser en profondeur, soi-même et en compagnie d’experts, si l’on ne détient pas les compétences nécessaires.

De nombreux avantages

Le rachat d’entreprise offre de nombreux avantages pour le repreneur notamment par rapport à une opération de création d’entreprise.

Contrairement à une opération de création d’une nouvelle entreprise où les fondateurs doivent recruter des employés, chercher de nouveaux clients, se positionner sur un nouveau marché ou un segment stratégique pour pouvoir offrir des produits, des fournisseurs pour acheter des matières premières… le repreneur d’une entreprise déjà en place qui possède les ressources nécessaires à son bon fonctionnement (humaines, matérielles et immatérielles), profite d’un marché existant sur lequel l’entreprise possède sa propre clientèle.

 
Le repreneur évite les difficultés liées au démarrage de l’activité d’une nouvelle entreprise et les pertes et les coûts qui y sont associés. L’activité qu’il a rachetée peut lui procurer des recettes immédiatement.

Celui-ci peut décrocher plus facilement des crédits bancaires pour réaliser de nouveaux investissements que dans le cas d’une création d’entreprise. en effet, l’ancienne entreprise véhicule d’ores et déjà une image auprès des banquiers qui peuvent évaluer la situation financière de l’entreprise en se basant sur ses documents comptables.
 
Le repreneur peut mieux évaluer le potentiel de développement de l’entreprise rachetée par rapport au cas d’une entreprise nouvellement constituée.

C’est un processus économique plus rapide que la création (hormis le temps de recherche de la « belle affaire » qui prend parfois de nombreux mois…). Le repreneur bénéficie immédiatement d’un outil de travail opérationnel, d’un personnel formé, d’une clientèle acquise. Il n’a pas à subir la périlleuse et parfois longue montée en puissance de l’activité d’une création avec tous ses aléas. Il bénéficie immédiatement d’un chiffre d’affaires et donc d’un revenu généré par l’activité. En création, il faut parfois attendre plusieurs mois avant de pouvoir dégager un salaire.

Reprendre est plus sûr que créer

Le repreneur dispose d’un historique d’activité sur lequel s’appuyer et le taux de pérennité au bout de 3 ans atteint 73 % pour les reprises contre 62 % pour les créations. Le repreneur peut préserver le statut social qu’il avait en tant que salarié, en reprenant une PME (ex : cadre moyen ou supérieur).

Les experts économiques s’accordent majoritairement à dire qu’une reprise revient souvent moins chère qu’une création et qu’elle est moins risquée. A vous de bien étudier votre projet et de prendre la décision qui s’impose en toute connaissance de cause, pour réussir votre changement de vie !

 

Un portail et un site à connaître 

www.reprisedentreprise.com

www.cession-entreprise.com

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