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Stéphanie Pélaprat (Restopolitan) : « Nous travaillons sur le déploiement dans d’autres pays »


Stéphanie Pélaprat a frôlé le dépôt de bilan en 2011. Quatre ans après la création de son entreprise pourtant bien partie, Restopolitan, le modèle de réservation de tables au restaurant ne fonctionne plus. Mais la jeune femme n’est pas du genre à se laisser abattre. Le site s’est réorienté vers un système de fidélisation et de réduction en ligne. En clair, pour la réservation d’une table d’au moins deux personnes parmi les 3.500 restaurants inscrits sur Restopolitan, un repas est offert. Une belle réussite.

Entreprendre - Stéphanie Pélaprat (Restopolitan) : « Nous travaillons sur le déploiement dans d’autres pays »

Stéphanie Pélaprat a frôlé le dépôt de bilan en 2011. Quatre ans après la création de son entreprise pourtant bien partie, Restopolitan, le modèle de réservation de tables au restaurant ne fonctionne plus. Mais la jeune femme n’est pas du genre à se laisser abattre. Le site s’est réorienté vers un système de fidélisation et de réduction en ligne. En clair, pour la réservation d’une table d’au moins deux personnes parmi les 3.500 restaurants inscrits sur Restopolitan, un repas est offert. Une belle réussite.

Vous créez Restopolitan très vite à votre sortie d’école. Était-ce une évidence pour vous de vous lancer en tant qu’entrepreneure ?

Stéphanie Pélaprat : Quand j’étais en cours, devenir entrepreneure n’était pas mon focus. Mais à la fin de l’école de commerce, la recherche d’emploi m’est apparue insurmontable. Le plus simple pour moi a été de monter ma propre boîte !

C’est un voyage aux États-Unis qui vous a donné l’idée du site ?

SP : J’ai fait un stage de 6 mois aux États-Unis dans une maison d’édition new-yorkaise. À mon retour, j’ai fini mes études, et, dans l’idée de créer ma propre entreprise, je suis allée en Chine pour assister à la foire de Canton. Elle réunit chaque année tous les industriels chinois qui présentent leurs nouveautés.

Pendant une semaine, j’ai arpenté les stands, en essayant de trouver un produit à revendre en France. Je suis tombé sur des lingettes pour se laver les mains. Mais lorsque j’ai reçu le prototype, je me suis aperçu que les lingettes étaient trop fragiles. Il me fallait une nouvelle idée. Pendant 15 jours, j’ai réfléchi à ce que je pourrais faire… et je me suis souvenue de l’application américaine OpenTable de réservation de restaurants en ligne. Comme ça n’existait pas en France, je me suis lancée !

Au début, Restopolitan fonctionne bien, mais en 2011, vous frôlez le dépôt de bilan…

SP : En fait, ça ne marchait pas si bien que ça ! Nous avions certes de bonnes nouvelles, une belle levée de fonds, un restaurant prestigieux qui rejoint le réseau, un article flatteur dans la presse… qui nous induisaient en erreur. J’avais l’intuition qu’il y avait un problème… Encore fallait-il trouver le courage de faire table rase et changer de modèle.

Où en est Restopolitan aujourd’hui ?

SP : Nous sommes 35 collaborateurs et nous avons fait 3 M€ de CA. Nous travaillons désormais sur le déploiement dans d’autres pays. Restopolitan devrait ouvrir en Italie le 1er mars 2017.

Avez-vous rencontré des difficultés du fait que vous soyez une femme au moment de créer Restopolitan ?

SP : Pas du tout ! Peut-être éventuellement quand je suis allée voir mon banquier, mais c’était davantage lié à mon âge, 22 ans, qu’à mon sexe. Si jamais un de mes interlocuteurs venait à me faire comprendre que le fait d’être une femme pose un problème, je lui dirais simplement : « Merci de prendre en considération autre chose que ma féminité. Cela n’a pas de rapport ici ! »

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