Le métier d’un assureur est de garantir des risques et, dans le cas qui nous occupe, celui de la vie ; c’est-à-dire le « risque » que vous soyez toujours en vie à l’échéance de votre contrat.
À échéance du contrat, l’assureur vous versera une rente ou un capital. Vous saisissez ainsi pourquoi, logiquement, assurance-vie et retraite sont intimement liées.
Un assureur n’est pas une banque. Il n’utilise aucun effet de levier, aucun recours à la dette pour générer du rendement. Ses engagements doivent être à 100% couverts par les dépôts.
À défaut, il est techniquement et légalement en faillite. Pour pouvoir donc servir les rentes qu’il doit, par engagement, verser, un assureur s’appuie sur un portefeuille obligataire. En tant que épargnant, vous devez vous poser la question si à l’heure des taux négatifs votre assurance-vie est rentable ?
Je vous dis clairement non car c’est devenu le sujet de préoccupation numéro un des assureurs-vie. Toutes les compagnies cherchent la parade face aux taux d’intérêt négatifs.
Ce produit-phare a pourtant fait les riches heures des institutions financières depuis plusieurs dizaines d’années et deux Français sur trois détiennent une assurance-vie.
L’assurance-vie représente aujourd’hui 1600 milliards d’euros d’épargne et c’est une véritable niche fiscale malgré la modification de la fiscalité.
La politique monétaire menée par la banque centrale européenne ne rend pas la vie facile aux fonds en euros
Cédric Leboussi est fondateur du Cercle des Libéraux