Selon l’Insee, la rémunération des cadres a diminué de 1,1% si on prend en compte l’inflation. Depuis 2009, le pouvoir d’achat des cadres a reculé de près de 5%.
Pour la deuxième année consécutive, les salaires moyens ont baissé en France, selon les derniers chiffres de l’Insee.
Contrairement à une idée reçue, les salariés lui connaissent la plus forte baisse sont ceux des cadres
Ces derniers ont, en effet, vu leur salaire net chuter de 1,1% (en tenant compte de l’inflation). C’est presque quatre fois plus que la baisse qui a touché l’ensemble des salariés. A 4.072 euros nets (5.439 euros bruts) par mois, ils ne sont certes pas à plaindre mais ils peuvent légitimement considérer que, globalement, leur situation s’est dégradée sur le plan financier.
En 2013, le salaire mensuel en équivalent temps plein (EQTP) dans le secteur privé ou dans les entreprises publiques est, en moyenne, de 2 912 euros bruts et de 2 202 euros nets des prélèvements à la source.
Entre 2012 et 2013, le salaire net moyen a augmenté de 0,6 % en euros courants, après + 1,6 % entre 2011 et 2012. Compte tenu de l’inflation qui baisse (+ 0,9 % en 2013 contre + 2,0 % en 2012), il diminue en euros constants de 0,3 % par rapport à 2012, soit à peu près autant qu’entre 2011 et 2012 (– 0,4 %).
Pour autant, le salaire net moyen des personnes qui restent en place dans le même établissement d’une année sur l’autre (environ la moitié des salariés) progresse, lui, de 1,3 % en euros constants, contre + 0,7 % en 2012. L’écart entre ces deux évolutions s’explique notamment par les effets des mouvements de la main-d’œuvre (embauches, départs à la retraite, etc.).
Le salaire net médian s’élève à 1 772 euros par mois. Les déciles de salaire net diminuent dans la moitié basse de l’échelle salariale ; ils sont stables dans la moitié haute, hormis pour les 10 % des salaires les plus élevés : le dernier décile de salaire recule également.
L’écart de salaire en EQTP entre femmes et hommes se réduit légèrement, mais les femmes gagnent encore 19 % de moins que les hommes en moyenne ; à secteur d’activité, âge, catégorie socioprofessionnelle et condition d’emploi (temps complet ou temps partiel) donnés, cet écart est légèrement inférieur à 10 %.